Naïf ?
Non.
Anti-nihiliste ? Oui.
Faudrait d’abord
lire le manifeste. Qui l’a fait ici ?
« un rassemblement de conscience et de pression, pas de
décision »
Un lobby donc. Un lobby du peuple. C’est beaucoup mieux qu’un
simple lobby de consommateurs !
Constatons que le
peuple n’a jamais eu de lobby. C’est un privilège que s’est toujours réservée
l’ « élite ». Imaginez un industriel : il a deux pouvoirs, son bulletin
de vote et son lobby.
Alors, le
peuple, pourquoi pas lui !?
Mais « pression » veut dire beaucoup plus.
Quoi de plus ? Le référendum d’initiative populaire, le boycott, la rue ?
En effet l’idée du
DARD, en quelque sorte une initiative populaire
élargie à tous les thèmes de la vie en société, va beaucoup plus loin et
se permet des pouvoirs, des « pressions », que même les lobbies n’ont
pas. Un lobby classique n’a pas la rue pour s’exprimer (imaginez les grands
patrons de la pharma-industrie défilant dans la rue). Le peuple, lui, a les
moyens de la prendre par le nombre. Patrick Sébastien ne l’exclut pas. Il dit
plus loin : « C’est une bagarre de rue avec la
générosité et la compassion comme armes de poing. »
DARD
idée = lobby du peuple + référendum + rue non violente + boycott power.
Où est la naïveté
dans cette équation ?
Je pense qu’il faut
donner une chance au DARD. Qu’importe la personnalité qui le lance du moment
qu’il y va de l’humanisme. On verra bien ce que ça donne. Ca ne coûte
rien. Si le DARD s’émousse et n’arrive
pas à piquer, il aura au moins montré quelque chose et il sera toujours temps
de luis préférer le PETARD. Pas celui qu’on fume mais celui qui fait fumer.
Tentons le
changement par la non-violence d’abord. Je vois déjà certaines idées ou projets
qui n’auraient pas d’autres chances de « passer » autrement que par le
médiatique et l’intérêt populaire. Qui peut apporter ces moyens ? Où trouver un
apolitique qui a suffisamment de présence et de courage ?
Beaucoup de ceux qui
se sont exprimés ici aux heures matinales et qui y voient de la naïveté sont des cloches et des fanfreluches verbales qui encombrent la bande passante et sont
parfaitement décrits à la page 16 de cet appel (c’est moi qui souligne) :
"Les résignés de tous bords nous asséneront
leurs certitudes d’un monde où le pire est invincible. Mais rien ni personne ne
devra nous décourager, parce que le paradoxe qui suit est pour moi celui qui
convient le mieux à la situation.
Aujourd’hui
seule l’utopie est raisonnable !"
Le PARADOXE, tiens ! Mais bien sûr, l’Histoire se construit toujours sur des paradoxes.