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Commentaire de franchamont

sur Le DARD, le « chantage médiatique » de Patrick Sébastien


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franchamont franchamont 25 mars 2010 14:23

Naïf ? Non.

Anti-nihiliste ? Oui.

Faudrait d’abord lire le manifeste. Qui l’a fait ici ?

« un rassemblement de conscience et de pression, pas de décision »

Un lobby donc. Un lobby du peuple. C’est beaucoup mieux qu’un simple lobby de consommateurs !

Constatons que le peuple n’a jamais eu de lobby. C’est un privilège que s’est toujours réservée l’ « élite ». Imaginez un industriel : il a deux pouvoirs, son bulletin de vote et son lobby.

 Alors, le peuple, pourquoi pas lui !?

Mais « pression » veut dire beaucoup plus. Quoi de plus ? Le référendum d’initiative populaire, le boycott, la rue ?

En effet l’idée du DARD, en quelque sorte une initiative populaire élargie à tous les thèmes de la vie en société, va beaucoup plus loin et se permet des pouvoirs, des « pressions », que même les lobbies n’ont pas. Un lobby classique n’a pas la rue pour s’exprimer (imaginez les grands patrons de la pharma-industrie défilant dans la rue). Le peuple, lui, a les moyens de la prendre par le nombre. Patrick Sébastien ne l’exclut pas. Il dit plus loin : « C’est une bagarre de rue avec la générosité et la compassion comme armes de poing. »

DARD idée = lobby du peuple + référendum + rue non violente + boycott power.

Où est la naïveté dans cette équation ?

Je pense qu’il faut donner une chance au DARD. Qu’importe la personnalité qui le lance du moment qu’il y va de l’humanisme. On verra bien ce que ça donne. Ca ne coûte rien. Si le DARD s’émousse et n’arrive pas à piquer, il aura au moins montré quelque chose et il sera toujours temps de luis préférer le PETARD. Pas celui qu’on fume mais celui qui fait fumer.

Tentons le changement par la non-violence d’abord. Je vois déjà certaines idées ou projets qui n’auraient pas d’autres chances de « passer » autrement que par le médiatique et l’intérêt populaire. Qui peut apporter ces moyens ? Où trouver un apolitique qui a suffisamment de présence et de courage ?

Beaucoup de ceux qui se sont exprimés ici aux heures matinales et qui y voient de la naïveté sont des cloches et des fanfreluches verbales qui encombrent la bande passante et sont parfaitement décrits à la page 16 de cet appel (c’est moi qui souligne) :

"Les résignés de tous bords nous asséneront leurs certitudes d’un monde où le pire est invincible. Mais rien ni personne ne devra nous décourager, parce que le paradoxe qui suit est pour moi celui qui convient le mieux à la situation.

Aujourd’hui seule l’utopie est raisonnable !"

Le PARADOXE, tiens ! Mais bien sûr, l’Histoire se construit toujours sur des paradoxes.


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