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Commentaire de JL

sur Les paradoxes de la peine de mort


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Francis, agnotologue JL 27 mars 2010 10:32

@ Oli_gauthier, vous écrivez : « La peine de mort est pour moi une injustice. »

Je ne crois pas que la peine de mort soit une injustice, et pas davantage juste : elle ne relève pas de l’ordre de ce qui est juste ou pas, mais de la loi : et c’est la loi qui définit ce qui est déclaré juste ou injuste.

Par ailleurs, vous citez Camus. Le propos n’est pas dénué d’intrêt mais je ne vois pas ce qu’il apportre au débat.

Pour ma part, si je devais en discuter et faire des comparaisons je dirais plutôt que la loi du talion m’a toujours paru inique. En effet, si un assassin tue, mettons, un enfant, outre le meurtre, il a mis la famille de cet enfant dans des souffrances telles qu’il est impossible de lui à lui en infliger de semblables : il n’est pas question de lui tuer son enfant !
 
Ce que dit Camus ne serait donc, à la limite, que justice ! Et même alors, cette peine qu’il évoque, suffirait-elle à compenser ? Je ne crois pas que ce soit une bonne voie façon de voir les choses.

Je suis résolument opposé à la peine de mort, mais s’il me fallait choisir entre sauver la vie d’un brave chien ou celle d’un assassin, je choisirais de sauver le chien !

Si je refuse la peine de mort c’est parce que je ne peux pas admettre qu’on tue délibérément, de sang froid, avec bonne conscience et en pleine lumière, quelqu’un à qui l’on reproche d’avoir tué dans des circonstances obscures et qui ne sont généralement guère plus haïssables.

Punir un individu en commettant sur lui le crime qu’on lui reproche est une absurdité (cf. mon post précédent). Sans compter que l’inconscient ignore le temps, et que pour un inconscient criminel ou suicidaire, il est possible que le sens de la relation de cause à effet entre son crime et le châtiment ne soit pas évidente.


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