@ Philou
Je réponds à votre dernière réaction, qui à mon avis est le cœur du problème que constitue la réalisation du « Jeu de la mort », et des répétitions d’expériences similaires postérieurement à celle de Milgram.
L’expérience de Milgram a montré, qu’un représentant d’une autorité légitime pouvait conduire une personne, s’il juge cette autorité légitime, à tuer potentiellement une autre personne. Et ce pour environ 60% des personnes.
Vous êtes donc d’accord qu’avant de faire cette « émission », on savait qu’en répétant l’expérience, un tel résultat serait attendu (si tant est que Tania Young fut reconnue comme une autorité légitime par les questionneurs).
Or il y a peut être des personnes sur Terre qui ne souhaitent pas découvrir, au milieu d’un public, qu’ils sont capable de tuer une personne qui leur est inconnue. Peut être aussi que certains refuserait d’être soumis à un conflit psychologique intense, et ce pour une expérience à laquelle ils n’ont jamais accepté de participer. Enfin, certains n’ont peut être pas non plus envie de voir leur vie chamboulée et leur rapport à eux-mêmes dégradé sans qu’ils n’aient rien demandé.
Pourtant les organisateurs de cette « émission » et des expériences postérieures à Milgram ont bel et bien pris des personnes dont ils ignoraient s’ils seraient à posteriori d’accord et leur on infligé cette expérience, sans autre forme de procès.
En France, en 2010, nous les citoyens, pouvons-nous accepter que des gens soient embarqués à leur insu là dedans ? Peut-on faire subir ce que l’on veut à des personnes (quand bien même eux-même ne se plaignent pas ce de qu’ils subissent et aucun suicide n’est à déplorer) ?