Bien qu’étant athée cet article m’a fait réagir.
Tout d’abord, évacuons l’amalgame sous-jascent souvent fait entre pédophiles et homosexuels.
Il y en a dans l’Église comme ailleurs et ils sont tout autant en état de pêché grave aux yeux de l’institution (je doute que pour eux le mariage soit une solution..)
La gravité particulière de la pédophilie chez les prêtres est qu’elle s’exerce sur des enfants qu’on leur a CONFIE. En termes judiciaires ça doit s’appeler « par personne ayant autorité » je crois.
L’héritage des prêtres : l’institution ecclésiastique a toujours veillé au grain pour ce qui était de ses intérêts dans le temporel. Quand à la « pureté » rituelle, qu’ont fait les autres religions ? Elles ont bien dû trouver des règles, non ?
Donc l’influence de St Augustin sur le mariage et la sexualité : la femme est donc intrinsèquement impure... Alors, transcender (+ ou - bien) ses pulsions pour les mettre au service de quelque chose de plus « grand » ou théoriser son malaise (mal-être) face à ce sujet ? Un peu des deux... ?
Il me souvient que c’est le théologien Eugen Drewermann qui, dans Fonctionnaire de Dieu, parlait d’une forme de névrose à propos de vocation, avec le succès qu’on peut imaginer auprès du Vatican (suspendu A Divinis...) S’il a raison, là aussi le mariage ne réglerait pas grand chose.
La solitude insupportable : elle ne peut qu’augmenter avec le temps qui passe et rejoindre l’angoisse de mort présente en chacun d’entre nous, même si nous sommes entourés, alors pour qui ne le serait pas...
Changer la règle du célibat ? A mon avis ce n’est pas ça qui mettra l’Église à l’abri de ce genre de scandales dans l’avenir. Il ne faut pas confondre pour ces prêtres, autre amalgame, sexualité normale et déviances.