Lucilio, à trop regarder l’argent, comme tout bon économico-libéral, vous oubliez de regarder la réalité.
La réalité simple, c’est la suivante : s’il y a plus de passif que d’actif, alors, tout simplement, il y a plus de consommateur que de producteur.
Donc il y a crise. Alors on peut faire tout les montages financier qu’on veut, toutes les magouilles, essayer de jouer sur les rendements, le fait est qu’à la base, s’il y a plus de passif que d’actif, ça signifie qu’il faut faire plus qu’avant avec moins de monde.
Alors bien sur, la technologie pourrait permettre, partiellement, de réaliser ce miracle. Mais quel pourcentage de notre croissance correspond à une réelle innovation technologique. Combien d’entrepreneur innovent vraiment ? Font plus que des amélioration cosmétiques de procédé existant déja ? L’industrie informatique est probablement l’une des plus dynamique, et, pour y travailler, je peux vous dire qu’elle n’est pas très novatrice, au final.
On a fait un bon considérable technologiquement parlant grâce à la guerre froide. On s’est lâché sur les budget, comme dans toutes guerre. Et ensuite, on a continué sur la lancé, en développant des applications civiles au inventions militaires de l’époque. Ce qui se fait systématiquement après chaque guerre. Mais voilà, au bout d’un moment, on a fait le tour des applications de découverte qu’on avait précedement effectuées.
Alors il est temps d’arrêter de tabler sur la croissance. Voir même d’envisager la décroissance. Et dans un tel système, ni la répartition, ni la capitalisation, ne sont viables si les actifs diminuent en nombre alors que les passifs augmentent en nombre.
Et vous oubliez justement une différence fondamentale entre le ponzi et la retraite par répartition. C’est justement que, dans le premier cas, l’état, représentant de la volonté populaire dans son ensemble est l’auteur. Et l’état peut se permettre de faire des choses que personne d’autre ne peut faire. L’état peut avoir une milice armée, (l’armée nationale, la police, la gendarmerie), l’état peut obliger des individus à lui fournir de l’argent, sans nécessairement fournir un bien ou un service directement en retour (l’imposition). Bref l’état n’est pas, par principe même, un acteur comme les autres. Il est la force légitime, . Il peut être corrompu, affaiblie, gouverné par des traîtres, mais ces faits n’implique pas qu’il puisse y avoir « trop d’état ». Il peut y avoir « des choses à corriger dans l’état ».
On peut sans doute considérer, à ce moment, qu’un service publique privatisé n’est pas, en soit, un affaiblissement de l’état. Mais c’est par contre un affaiblissement démocratique, car une peu d’entreprise sont démocratique. Elle n’accorde la parole qu’aux cadres et occasionnellement, aux clients, très peu aux producteurs. A la base, pourtant, ils ont autant le droit à la parole que les autres, si on considère les principes démocratiques. Ca permettrait même aux cadres de travailler moins. Mais ça impliquerait une décentralisation du pouvoir, et ça, la droite ne le veut pas.