J’ai l’impression que vous mélangez le statut et le boulot d’entrepreneur. Quel que soit le statut, le boulot reste le même. Les contraintes de rentabilité et l’évaluation correcte des coûts reste une charge pour l’entrepreneur et c’est toujours vrai pour M. de Margerie PDG de Total.
Il faut savoir que l’étape au-dessus de l’auto-entrepreneur est l’EURL. On doit passer par le régistre du commerce, publier aux annonces officielles, s’inscrire en payant aux impôts et s’inscrire en payant au RSI. Avant même d’avoir refourgué sa première facture on a déjà dépensé beaucoup d’argent. Le pire est que le RSI (la sécu-retraite) coûte trés vite des milliers d’euros payés d’avance même si on n’a pas vendu un seul article. Il faut ensuite faire les déclarations de TVA même à 0 si on n’a rien gagné mais le moindre retard vous vaut une relance et les menaces du fisc. Sans rien faire on a vite fait de dépenser 5.000 euros en 6 mois. Si on dit stop avant d’être ruiné parceque son filon s’avère ne pas être le bon il faut encore dépenser environ 1.000 euros pour faire le chemin inverse.
Le principe de base de l’auto-entrepreneur est qu’on ne commence à payer des charges que lorsqu’on touche de l’argent et c’est un avantage fondamental pour quelqu’un qui démarre avec presque rien. Ensuite, si les affaires sont bonnes on peut s’apercevoir qu’il y a des status comme l’EURL ou la SARL qui seraient plus rentables et on pourra toujours changer. Quand le pognon est là, les problèmes se voient différemment. La vraie difficulté est d’être ponctionné par l’Etat comme une SA à 50 millions de capital uniquement parcequ’on a eu le malheur d’essayer de gagner honnêtement sa vie.
Novelli a fait une trés bonne réforme. Il voit en fait beaucoup plus loin. Les députés sont entrain de nous précipiter dans le tiers-monde en mettant en faillite nos PME. Déjà j’aimerais bien qu’on m’explique de quoi vivent les 60 à 70% de 55-64 ans qui n’ont pas de travail. Bien plus vite qu’on ne le pense, une partie importante de la population va se retrouver dans ce qui s’appelle l’ « économie informelle » dans les pays du tiers-monde. Ceux qui ne l’ont pas vue ne savent pas ce que c’est. Le statut d’auto-entrepreneur est un minimum légal permettant d’encadrer cette économie naissante.
Dans une économie informelle, la société se divise irrémédiablement en deux. D’un côté il y a ceux qui ont pignon sur rue, font du commerce ou ont un travail dans des entreprises de l’économie formelle. De l’autre il y a une masse de gens qui ne payent jamais d’impôts, qui vivent complètement hors la loi en volant les services publics (électricité, eau, transports), ne payant pas de taxe foncière, qui roulent sans permis, ne payent jamais leurs contraventions, ne passent pas le contrôle technique, vendent ce qu’ils peuvent à la sauvette sans permis et sans payer de taxe et travaillent clandestinement quand ils en ont la possibilité. Les petits élevages pulullent sans normes sanitaires et les bêtes sont vendues sur le bord de la route à des prix mettant à mal les grandes surfaces. La répression ne marche plus. Il faudrait mettre en prison 20 millions de personnes.
Cela est la France de demain préparée par l’UMPS et Novelli essaye d’y mettre un semblant d’ordre républicain.
06/04 14:10 - M.Junior
Vous faites bien de souligner que la facilité de la liberté d’entreprendre est mise à mal (...)
05/04 18:54 - Ronath
Je vous remercie pour ce commentaire qui démontre bien une chose : la simplicité n’est (...)
05/04 14:48 - Le chien qui danse
On ne voit pas ou vous voulez en venir, le statut d’AE c’est, quelqu’un qui (...)
05/04 13:23 - Le chien qui danse
A l’auteur, je suis désolé mais je pense que votre article n’est pas honnète et que (...)
04/04 22:53 - Ronath
Je n’ai pas pour habitude de répondre aux attaques gratuites comme vous le faites, et (...)
04/04 22:48 - Yohan
La France, pays des beaux parleurs et de l’immobilisme. Rien ne va, mais surtout ne (...)
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