Je suis pleinement d’accord avec votre article globalement. J’ai moi aussi abordé la question dans l’un de mes articles « Le grand rendez vous manqué ». Les réactions négatives et souvent outrancières des internautes ne m’étonnent pas puisque j’avais eu les mêmes réactions après mon papier. Evidemment, si je me suis permis d’écrire un article favorable à l’adhésion de la Turquie, c’est que je connais assez bien ce pays et je l’ai visité. Les aternoiements actuels de l’Europe sont une gigantesque erreur stratégique et économique.
- stratégique car la Turquie, qui attend depuis 1959 !!!, a toujours oscillé entre l’Orient et l’Europe. Si nous lui refusons l’adhésion, elle va non seulement se laisser vaincre par l’islam, mais par l’islamisme extrémiste et cela a déjà commencé. Or, la Turquie, dans sa constitution même, se proclame comme un pays laîque depuis Kémal. Franchement, j’aurais autant aimé voir la Turquie entrer en Europe que la Pologne, gouvernée par des catholiques et des ministres d’extrême droite (ça va faire bondir, je sais).
- être favorable à l’adhésion de la Turquie aurait été un magnifique bol d’air pour tous les musulmans modérés, la preuve par l’exemple qu’il n’y a pas d’ostracisme entre les occidentaux et les musulmans. A ce que je sache, le multipartisme, la presse libre, les élections démocratiques... tout cela existe en Turquie qui a même élu un premier ministre femme il y a quelques années.
- Istanbul est le berceau de l’empire romain d’Orient, mais apparemment, il n’y a pas grand monde pour s’en souvenir.
- Il s’agit enfin d’une erreur économique car nous avons besoin de relancer l’économie européenne par le marché intérieur. Or, la Turquie, non seulement connaît une croissance forte, mais également une augmentation du niveau de vie de ses habitants, à l’ouest notamment.
- Je laisse au dénomé "bill ses appréciations mais ce qui est certain, c’est qu’il a peu rencontré de Turcs. La première fois où j’y suis allé, il y a une douzaine d’années, les Turcs accueillaient à bras ouverts les touristes d’Europe, notamment les Allemands et Français, et, à l’époque, leur intégration en Europe était un grand espoir, y compris pour faire évoluer la démocratie. Tout cela, nous l’avons nié et brimé. Ce sera à nos dépents.