Les sytèmes de logique formelle sont basés sur deux principes. La tautologie qui est un axiome vrai et la règle du modus ponens. La première dit que a=a quel que soit (a) ou une forme d’écriture équivalente. Toutes les démonstrations de l’algèbre consistent à retomber sur une tautologie. La deuxième consiste à dire que si de (a) on peut déduire (b) et si on arrive a déterminer que (a) est vrai alors on peut en déduire que (b) est aussi vrai.
Tous les hommes sont mortels (la règle du modus ponens). Socrate est un homme (la partie gauche est vraie) donc Socrate est mortel. Ceci n’est pas un syllogisme mais une preuve de la logique formelle.
Par contre, le syllogisme fallacieux « Tout ce qui est rare est cher etc... » consiste justement à faire croire qu’on applique la règle du modus ponens alors que la prémise n’est pas vérifiée. On part d’une absurdité que l’on pose comme un axiome « Tout ce qui est rare est cher » alors que c’est faux et on applique une déduction juste laquelle donne évidemment un résultat faux à la plus grande stupeur de l’auditoire.
Cette façon de faire trouve une variante dans le discours politique qui consiste à présenter une étape essentielle à l’objectif à atteindre comme un axiome déjà réalisé puis à faire participer l’auditoire au choix des conséquences pour donner à ses propres décisions un semblant de consensus. C’est un piège redoutable auquel on se laisse facilement prendre. Exemple : Tout pays possédant la bombe atomique est un danger dont il faut se prémunir. L’iran a la bombe. Voulez-vous qu’on l’écrase par air ou par mer ?