Il y a divers coûts et avantages à prendre en compte à diverses échelles de temps et vis à vis de divers intervenants : rien ne peut se cantonner au seul local (ou habitat) dans la mesure où, comme je l’exposais, il y a des avantages pour la société (en terme d’emplois, mais aussi d’indépendance énergétique accrue, de balance du commerce extérieur allégée etc...) et non pour un seul acteur sur un seul plan (ou point de vue).

C’est pourquoi je mentionnais que l’évaluation demande un certain travail, et par ailleurs il faut compter un facteur essentiel qui serait une plus grande indépendance vis à vis de ressources fossiles, très important du point de vue climatique.

Et là c’est mesure par mesure qu’il faut étudier Ecoresp2 dans cette optique large, multifactorielle et à diverses échelles de temps.

Et par ailleurs pour revenir à votre argument qui était que les « consommateurs » payeraient, je dois vous signaler que dans bien des cas ils payent déjà fort cher, et pas le juste prix !

Car 60% d’augmentation des cas de cancer en 20 ans, 86% du coût lié à la pollution de l’eau imputé aux particuliers, la consommation quasi obligatoire de fruits et légumes appauvris en certaines molécules essentielles et fortement protectrices de la santé (salvestrols par exemple) etc...

Je peux vous écrire une très longue liste de ce que nous payons, apparemment sans sourciller, et qui est largement trop !

Et je tiens pour probable qu’un plan comme Ecoresp bien conduit pourrait petit à petit renverser la répartition des coûts, parfois à terme de 15 ans (hypothèse correcte pour la restauration de nos eaux de surface et souterraines qui, alors, pourraient couler au robinet avec une qualité « minérale » comme l’a obtenu Münich depuis des années).

Ceci en mettant en place les conditions d’une agriculture « propre », qui ne se fera pas en un jour.

Alors il faudrait peut-être envisager aussi certains bilans comparatifs...