Merci Romain. Tu poses les bonnes questions que se posent beaucoup sur le positionnement de Bayrou, de son parti et de sa possible attitude en cas d’échec au 1er tour. Mais pour l’accompagner depuis pas mal d’années il faut savoir que :
1. Il a coupé depuis 2001 - et même avant dans sa tête - le cordon de la sainte alliance des années 80-90 : « UDF-RPR » . Ses amis Rossinot, Douste, Mehaignerie,Longuet sont eux restés dans cette sainte alliance droitière devenue UMP. Les militants qui sont venus à l’UDF depuis sont sur cette ligne d’indépendance qui a été démontrée par la faible existence du courant Robien. Les plus récents sont encore plus « libres » notamment par ce que bien souvent ils voient en Bayrou un candidat social-démocrate alors que DSK a échoué dans sa tentative au sein du PS.
2. Au plan européen, il a souhaité que l’UDf quitte le PPE qu’il ne reconnaissait plus notamment avec les conservateurs anglais eurosceptiques et les berlusconistes. L’UDf est membre du groupe libéral avec les lib dem anglais et les italiens de Prodi et Rutelli notamment ou encore le polonais Geremek dont il aurait voulu faire le président du Parlement européen.
3. le vote contre le budget puis la motion de censure ont été des gestes forts de son indépendance politique.
Il y a eu aussi la tentative des régionales avec des listes dépassant toujours 10% mais il est vrai des fusions avec l’ UMP du fait de ce scrutin a 2 tours.
Aujourd’Hui Bayrou raisonne non par mégalomanie mais par conviction sur une participation au deuxième tour et non sur un possible ralliement à tel ou telle candidat(e), avec des institutions renouvelées , un gouvernement de large rassemblement. Pour éviter de se poser la question du choix du centre au deuxième tour (Ségo ou Sarko) il faut faire en sorte que ce soit Sego ou Sarko qui aient à se poser ces questions...