Totenkopf, dans un délire digne de ses ancêtres idéologiques, mélange les déplacements de population, cruels en effet, à des degrés divers, aux exterminations programmées.
Les ordures nazies ont régulièrement pour tactique de réduire la Shoah à de regrettables enfermements accompagnés de quelques décès par maladie (style - « à Auschwitz on a gazé que des poux »), et de grossir d’autres mouvements de population pour en faire des génocides plus terribles encore. Le ridicule est atteint avec l’affaire de l’Acadie, qui a pourtant donné naissance à la magnifique et foisonnante culture créole de la Louisiane à la suite, effectivement, d’un déplacement de population tragique.
Quant au nord de Chypre, les Grecs ont été chassés (et non exterminés) dans le Sud où la guerre du Liban les a enrichis, par des Turcs que les mêmes Grecs, lors du coup d’Etat contre Makarios en 1974, ont menacé des pires exactions.
Quant aux Indiens (NB - je ne nie pas que les blancs aient pratiqué à leur égard des expropriations brutales, des parjures innombrables, une oppression culturelle cruelle) ils ont eu à subir la dernière phase des grandes migrations indo-européennes, commencées bien des siècles plus tôt. Et de leur côté, sur ce continent que certains aimeraient nous faire passer pour un paradis perdu avant l’arrivée des wasichus, ils passaient leur temps à se faire la guerre, avec son lot de massacres, d’expulsions, parfois de véritables génocides.
Il se trouve que maintenant, dans un pays bourré d’avocats, les tribus indiennes tentent avec succès d’arracher des avantages prévus à l’origine dans les traités, rarement honorés, mais toujours en vigueur. Tant mieux pour eux.