Une construction logique ne peut reposer sur les dogmes, puisque
ces
dernières sont constamment remises en question par de nouvelles
observations.
Au plus, nous pouvons considérer ces constructions cohérentes comme des
oeuvres
culturelles, en aucun cas comme une expression de Vérité, qui n’est
démontrable
que par l’observation et le calcul.
La logique n’est qu’un outil. Elle ne regarde pas le réel de façon
directe,
mais l’être de raison de seconde intention : les genres, les espèces,
les
propriétés, les définitions, les jugements, les raisonnements
(syllogismes,
enthymèmes, inductions), etc.
La logique sert à construire un discours cohérent. Elle ne parle pas
directement de la vérité, si ce n’est pour dire que celle-ci (du moins
la
vérité formelle) se trouve dans le jugement.
Quand à la vérité, qu’elle soit démontrable ou pas, scientifique
ou non (au
sens moderne), ne change strictement rien de son côté (je suis
résolument réaliste).
L’origine du monde est la question que l’humain s’est posé dés la
préhistoire, Il faut dire que l’on a aujourd’hui bien progressé sur
cette
question, les résultats sont étonnants et beaucoup plus pratiques pour
l’humain
qu’une simple réponse d’ordre philosophique. L’éternité, nous l’avons
mis à une
echelle, nous avons compris que l’univers s’étend en accélérant, mais
que la
durée de la vie humaine, même allongée à souhait ne peut se mesurer avec
les
rythmes des vrais changements, ne serait-ce qu’au niveau de notre
planète.
Ca c’est pas vrai. Il est évident qu’on n’en sait pas vraiment plus
qu’au
moyen-âge sur l’éternité du monde, sauf sur un point : les corps
célestes
ne sont pas incorruptibles. Ce qui nous amènerait assez loin sur le
problème de
la valeur de l’induction. Mais le monde est éternel (position
d’Aristote) ou il
ne l’est pas. Il n’y a pas de plus ou de moins dans ce domaine.
Ensuite, cette éternité est démontrable philosophiquement, ou elle ne
l’est
pas. Par définition, l’éternité du monde est un problème inaccessible à
la méthode
scientifique pure fondée sur l’ observation et le calcul (nous n’avons
pas
l’expérience d’un temps infini).