En plus de mon commentaire fait plus haut sur ce qui me semble être la raison du choix du nucléaire en France,
J’ajouterais la remarque suivante à l’attention de Christian :
Je me félicite qu’en France le contrôle du nucléaire civil soit effectué par un organisme financé par l’état. Laisser ce contrôle au privé (au sens large : société de contrôle technique, associations...) serait très dangereux pour la sûreté à terme, car il serait beaucoup plus difficile d’assurer l’indépendance de l’organisme de contrôle.
Alors dans un sens, heureusement que cette puissance d’Etat existe, dans la mesure où elle contribue à la sûreté. Pour ce qui est du choix démocratique, les français n’ont jamais mis au pouvoir un parti qui exige la sortie du nucléaire, alors que ce parti existe. Pourquoi ? Probablement pour deux raisons :
1/la question des choix énergétiques n’est pas au centre des préoccupations de la majeure partie de nos concitoyens
2/les choix énergétiques de la France conviennent à une bonne partie de nos concitoyens.
Et tant qu’on parle de démocratie : si les Verts étaient élus comme parti majoritaire, prendraient ils le risque d’un référendum sur la question de la sortie du nucléaire ? Rien n’est moins sûr, la réponse n’étant pas acquise d’avance. Pourtant, la démocratie suppose que le peupe à raison (mais c’est un autre débat !). A ce propos en France un débat sur l’énergie a eu lieu en 2004 et a aboutit à une loi (Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005), et il faut bien reconnaître qu’il n’a ni fait la une des journaux, ni mobilisé les foules. Dommage. Un rendez-vous manqué avec la démocratie que vous appelez de vos voeux ? Nul doute que si autant de personnes étaient descendues dans les rues pour le retrait du nucléaire que pour la contestation de la politique sociale du gouvernement, l’assemblée en aurait tenu compte.