Très chère,
Sache que autant
sionisme que nationalisme qu’islamisme sont pour moi des anachronismes dans
leurs manifestations contemporaines (j’apprécie le préfixe post-) : certes persistants
mais qui semblent faire abstraction du Réel : et ma préoccupation majeure
(je te renvoie à mes commentaires habituels) se veut dans une perspective
globale et non locale : mon premier commentaire ne contenait pas la charge
idéologique que tu lui supposes : mon second n’a pas le flou que tu
suggères.
Mon premier
commentaire inscrivait simplement l’émergence du sionisme historique entre
pensée coloniale et/ou domination européenne et substrat religieux du Judaïsme :
la Réalité ayant confirmé cette convergence dans la réalisation autant
historique que géographique du projet sioniste :
je te rappelle
tout de même que le sionisme n’a pas émergé dans l’espace musulman ou
arabo-musulman : il aurait pu (communautés juives présentes) : si tu
uses de l’argument impossibilité pour les Juifs sous domination musulmane de s’exprimer
ou de former un projet de type nationaliste : je te renvoie aux minorités
ayant enclenché cette mécanique dans l’espace ottoman ou encore au mouvement de
la Nahda qui eut pour principaux idéologues des Chrétiens et relativise la
prétendue impossibilité des minorités religieuses ou ethniques dans la sphère
musulmane de s’exprimer.
Donc mon seul
propos était de marquer cette convergence entre 1) une singularité juive et 2)
un fond européen/occidental : le second supportant la première : tu
es libre d’interpréter cela comme tu l’entends mais le fait est que les fondateurs
du sionisme étaient bien européens et occidentaux, que la société israélienne
est bien occidentale : et donc la pertinence de mon propos demeure :
la situation conflictuelle persistante répond à une mécanique bien connue.