Si la distinction « cotisations salariales et cotisations patronales est purement sémantique », en revanche, les salaires et les charges cumulées figurent ensemble au bilan en tant que charges.
Les charges figurent au passif, comme les dettes de l’entreprise. Le salaire augmenté des charges est une dette de l’entreprise envers le salarié.
Ce que préconisent les sirènes libérales est un miroir aux alouettes qui s’est traduit concrétisé pour l’instant dans le « travailler plus pour gagner plus », et plus précisément la défiscalisation des heures supplémentaires et leur exonération de charges.
En effet, cela revient à faire payer par les contribuables l’avantage de la défiscalisation offert au salarié en échange de l’abandon des charges qui lui sont dues au profit de l’entreprise.
En somme c’est un double vol : vol du salarié, et vol des contribuables au seul profit de l’entreprise. A qui va cet argent ? Aux actionnaires dont il est utile de rappeler que leur part est passée de 30 à 40% pendant qu’à l’inverse celle du travail est passée de 70 à 60%.
Pour ceux qui savent compter, par rapport aux salaires, les dividendes ont augmenté de 55% !
En plus, ce sont évidemment les caisses de la protection sociale qui sont lésées. Et cela est le deuxième aspect de cette escroquerie : l’offensive libérale en faveur de la retraite par capitalisation !
Quelle différence y a-t-il entre une retraite par capitalisation et des actions ? Outre la différence sémantique, la seule différence que j’y vois ce sont les subventions à la charge des contribuables. Et ça ce n’est pas acceptable.