@ l’auteur
J’ai quand même l’impression de vous êtes passé à côté du sujet. Que Pascal Sevran lance, à sa façon, un débat sur le problème de la natalité dans les milieux pauvres d’afrique, c’est son droit, mais regardons un peu de quelle façon il utilise cette liberté de parole :
Non seulement, il affirme quelque chose qui est intrasèquement faux : ce n’est pas la surnatalité qui fait la famine, mais en outre, il porte un jugement extremmement lourd sur les procréateurs puisqu’il les traite de criminels (« avoir des gamins : le seul homicide jamais puni » dit-il !), mais en outre, comme solution, il propose la stérilisation de la moitié de la planète !
Alors il serait de bon ton de s’émouvoir de l’excision, certains pensent de même pour la circoncision, on manifeste contre la torture, les mauvais traitements, les mutilations ... mais en revanche, il ne faudrait rien dire contre la stérilisation, forcée, cela va sans le dire, de toute une partie de la population ?
Parfois, je me demande si les défenseurs de Sevran se rendent réellement compte de ce que veulent dire ces mots : criminels, stérilisation, homicide, ...
Ce ne sont pas des mots fortuits qui peuvent s’abriter derrière je ne sais quel prétexte de liberté de parole.
Il faut se méfier de certaines soit-disantes vérités et de leur formulation : dans un livre d’histoire sur la deuxième guerre mondiale, la shoah ne tient parfois que quelques paragraphes, voire quelques pages. Est-ce pour autant un détail de l’Histoire ?
Bien cordialement,
IP