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Commentaire de Jean d’Hôtaux

sur Réformer les retraites, faire évoluer les mentalités


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Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 9 avril 2010 23:51

Merci à l’auteur pour son article courageux ...

Traiter un sujet aussi sensible et impopulaire que celui de la réforme des retraites nécessite du courage. Car en agitant le bâton dans la fourmilière on dérange forcément !

Cela dit, le problème des retraites concerne l’ensemble des pays occidentaux. Il est lié à l’allongement de l’espérance de vie ainsi qu’à une démographie décroissante, la France constituant une exception dans ce dernier cas.

Refuser d’ouvrir un tel débat, c’est refuser de voir la réalité. Il est indéniable que les rentiers seront de plus en plus nombreux et les charges toujours plus lourdes pour les personnes actives.
Dès lors, vouloir verrouiller toutes les données de l’équation sans rien modifier, relève de l’irresponsabilité.

L’auteur évoque les deux systèmes généralement appliqués dans nos démocraties occidentales :

1° Le « système par répartition » où ce sont les prélèvements effectués sur les personnes actives qui permettent de verser les rentes aux retraités.

2° Le « système par capitalisation » qui comporte plusieurs variantes selon les pays dans lesquels il est appliqué. Dans ce système, ce sont les rendements du capital constitué par les cotisations versées par les personnes actives d’une part et par celles de leurs employeurs d’autre part, qui permettent de verser les rentes.
Or à lire certains commentaires, il faut bien constater que ce système est très mal connu et vilipendé en France. Est-ce dû à la sémantique du mot « capital » ?
Car le système par capitalisation ce n’est pas la liberté du renard dans le poulailler !
Généralement ce sont des « caisses de pension », gérées paritairement par des représentants des employés et des employeurs, qui définissent la politique de placement des capitaux, selon des critères éthiques, sociaux et de rentabilité.
Les règles générales et les conditions cadres sont fixées par l’État.

Ces caisses de pensions sont généralement organisées par entreprises ou par groupements d’entreprises. Toutefois elles sont toujours juridiquement séparées des entreprises dont elles émanent, afin d’éviter qu’une éventuelle faillite ou liquidation ne mette en péril leur propre capital et ne lèse les intérêts des rentiers.

La gestion des fonds de pension par des sociétés financières privées sur lesquelles les futurs rentiers n’ont aucun contrôle, ne constitue pas la règle, mais plutôt l’exception !

Les deux systèmes présentent à la fois des avantages et des inconvénients, selon la conjoncture économique du moment.
Afin de mieux répartir les risques liés aux deux systèmes, certains pays - c’est le cas de la Suisse - les ont adoptés tous les deux. Une part de la rente de retraite est issue du système par répartition, l’autre étant servie par le système par capitalisation. Les risques sont ainsi mieux répartis.


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