N’a-t-on plus finalement le droit de dire ce qu’on pense ? Jusqu’où peut aller la « languedeboilisation » (langue de bois) du petit monde médiatique et politique actuel ?
Il est certain que Sevran n’a pas inventé l’eau tiède.
Il a sorti une grosse connerie, ce qui ne devrait pas amener automatiquement à crier au racisme, à l’eugénisme etc. C’est en toute inconscience de l’ethocentrisme latent dans ses propos, que l’animateur a balancé sa prose. A l’avoir entendu plusieurs fois pérorer on ne peut en douter.
Combien pire on peut entendre dans n’importe quel troquet, sans parler des réunions d’états-majors où ça vole ras-la-casquette de nos élites, ras les coucougnettes, ras le bitume pour tout dire, comme nous le montre chaque semaine le Canard Enchainé.
Par contre, il semble important de s’interroger sur la prétention médiatico-élitiste à stigamatiser tous les propos « déviants ».
Pourquoi nos chères vedettes des médias ou stars du gotha politico-mondain se complaisent-elles dans une indignation si prompte à cartonner tous azimuths ?
A bien y regarder, arrosent-elles large, ou certains propos, certains personnes soulèvent-ils plus facilement leur indignation ?
N’y aurait-il, foncièrement, qu’une belle brochettes d’altruistes derrière cette doxa du digne et de l’indigne en devenir ?
Qui est-ce qui doit, in fine, se conformer ?
Toutes questions qui me semblent au fond du panier. De crabes.