"En fait, le pays qui renouera avec une croissance saine et durable sera
aussi celui qui aura lutté avec succès contre ses excédents de
production."
A la relecture je crois saisir que votre recette pour sortir de la crise consiste en la réduction volontaire par un Pays, en l’occurrence le Japon, de ses capacités de production. C’est méconnaître la nature essentiellement darwiniste du fonctionnement de l’économie et du rapport des nations entre elles. Aucun Etat, à moins d’avoir des tendances suicidaires, n’aura jamais l’idée d’imposer à une partie de son économie de se saborder pour permettre à son concurrent de mieux développer la sienne. Imagine-t-on le gouvernement français intimant à Renault et Peugeot de fermer leurs portes et de licencier tout le monde au motif que les Chinois et les Indiens s’y sont mis et qu’il y a à présent surproduction mondiale ? Non, c’est la lutte à qui fera mieux et qui survivra. On peut le regretter mais c’est ainsi.
Quant au Japon, je connais suffisamment ce pays pour affirmer que jamais les dirigeants ni le peuple n’envisageront une telle hypothèse. Il faudra vraiment leur proposer autre chose.