Pour utiliser le micro d’un PC il faut qu’un programme s’exécute sur le PC. Ce programme n’a pas besoin d’être un exécutable, même une machine virtuelle peut offrir cette fonction, par exemple celle de Macromédia avec les différentes versions de Flash.
Ce que propose Peter Norvig (le directeur de la qualité de la recherche chez Google et grand prètre de l’intelligence artificielle, j’adore ses écrits) ce n’est pas d’espionner les utilisateurs, mais c’est de procéder à un enregistrement sonore à intervals réguliers en notant l’heure et un alias de l’identité de l’utilisateur (que Google peut retrouver gràce à son cookie permanent).
A cet enregistrement Google va appliquer une sorte de « hash » ? Un « hash » en cryptographie c’est un moyen d’obtenir une signature de taille très réduite d’un enregistrement. C’est une sorte de compression à la puissance 10 000.
Ce hash va ensuite être comparé à des hash qui auront été enregistrés préalablement, ceux des chaînes de télévisions.
Il ya aura des hash qui vont être très différents de ceux des chaines et d’autres très proches. Ceux qui seront proches vont donc indiquer qu’en sus des bruits de la pièce où a eu lieu l’enregistrement, il y avait bien la chaîne en question qui diffusait son programme.
Ce n’est pas révolutionnaire. N’importe quel server peut démarrer votre microphone de PC portable ou de PC de bureau avec WebCAM et enregistrer ce qui se passe chez vous. Il faut être bien ignorant pour croire celà impossible et je ne ferai pas cette injure aux lecteurs d’Agoravox.
La technologie de comparaison de « hash » est proche de celle qu’ils utilisent sur leur moteur de recherche pour comparer votre requète aux deux milliards de fichiers de leur base de données (ils ont aussi 400 000 serveurs raccordés par fibre optique sur le monde entier pour ça).
Ref : un article du MIT :
http://www.technologyreview.com/read_article.aspx?id=17354&ch=infotech
Jean-Pierre