Mercredi 14 avril 2010 :
ce matin, j’ai écouté quelques radios et j’ai lu quelques journaux de la presse écrite. C’est absolument scandaleux. Les grands médias mentent. Les grands médias continuent à endormir les citoyens. Comme au début de l’année 2008.
En clair : ce matin, les grands médias poussent un « ouf » de soulagement. Selon eux, la Grèce est sauvée. Selon eux, la Grèce est sauvée car les prêteurs sont de plus en plus nombreux à vouloir investir dans les emprunts d’Etat grecs.
Or, c’est le contraire qui s’est produit hier : l’emprunt d’hier a prouvé que la Grèce ne contrôle plus sa dette publique. La Grèce se surendette de façon accélérée. Les taux d’intérêt explosent quand la Grèce emprunte.
- En janvier 2010, pour emprunter à 6 mois, la Grèce avait versé 1,38 % de taux d’intérêt. Mardi 13 avril 2010, la Grèce a dû verser 4,55 %.
- En janvier 2010, pour emprunter à 12 mois, la Grèce avait versé 2,20 % de taux d’intérêt. Mardi 13 avril 2010, la Grèce a dû verser 4,85 %.
- Lundi 12 avril, pour emprunter à 10 ans, la Grèce devait verser 6,637 % de taux d’intérêt. Le lendemain, ces taux à 10 ans étaient repartis à la hausse : 6,815 %.
Cette hausse est de très mauvais augure : elle signifie que les marchés internationaux n’en ont plus rien à foutre des réunions européennes, des accords européens, des engagements européens, des promesses européennes, des grandes déclarations européennes.
Tout ça, c’est du pipeau.
Au sommet de l’Etat grec, plus personne ne contrôle plus rien. Voilà ce qui se passe. La dette publique grecque est devenue incontrôlable. La Grèce emprunte à des taux d’intérêt qui explosent. Le surendettement de la Grèce devient de l’hyperendettement.