@chapichapo
La Décroissance n’affirme pas que le bonheur dépend mécaniquement de la quantité de bien dans un sens ou dans l’autre. Elle nous propose de cesser de nous comporter comme des obsédés des possessions matérielles, de ne pas considérer celles-ci comme conditions principales de notre bonheur. Elle ne nie pas pour autant que des biens soient utiles.
@jesuisunhommelibre
La Décroissance n’est pas une idée de nantis. Parmi les Décroissants que je connais, beaucoup sont pauvres, régulièrement confrontés au chômage. Je crois (mais ça n’engage que moi) que cela a une une influence importante sur leurs opinions politique : ils ont cessé de croire aux promesses d’emploi de la croissance et on trouvé, souvent avec un certain succès, des moyens de vivre bien avec beaucoup moins de ressources. D’autres Décroissants de ma connaissance ont un emploi stable, mais se battent pour obtenir un 80%. Ils ne dépensent pas leur argent pour aller au resto ou en vacances de l’autre bout de la France, mais préfèrent manger bio ou s’impliquer davantage dans la vie associative.
Par ailleurs, la croissance n’a jamais permis d’éviter des famines ou d’économiser de l’énergie. Au contraire, ce sont généralement les conflits pour l’accroissement des possessions, bénéfices, marchés, qui constituent la principale cause des famines. Et si la croissance permet une relative efficience énergétique, c’est seulement quand les ressources viennent à se faire rares et chères, faute d’avoir été trop sollicitées au bénéfice de la croissance.
Ce n’est pas la croissance qui permet de soigner les gens, mais l’éducation, l’autonomie, et dans une moindre mesure, le progrès technique. Pour le reste, on ne fait guère que soigner les gens malades de la croissance : stress, environnement malsain, habitudes de consommations asujetties à la publicité.
De même, la pauvreté des uns est très souvent le fruit de l’enrichissement des autres au nom de la croissance de l’activité, des parts de marché. La misère, le fruit de la dépossession des existences au nom de la quête acharnée de productivité.