Je comprends bien votre argument, mais il suppose, sans preuve suffisante, que le marché des changes est le meilleur moyen d’évaluer une monnaie, ce qui n’est guère avéré.
Ce pourrait être vrai si les intervenants n’y pratiquaient vraiment qu’un commerce de change, mais vous savez bien qu’une partie importante de sa clientèle est composée de spéculateurs dont le seul but est de « faire de l’argent ». Je vous rappelle sur ce point la célèbre action de Soros. Voici ce que nous dit Wikipedia sur ce point :
Le 16 septembre 1992 (mercredi
noir), Soros vendit à découvert 10 milliards de livres,
pariant donc à la baisse sur cette monnaie. Il provoqua, par cette
opération, une pression telle sur la livre que la Banque d’Angleterre sortit sa devise du Système
Monétaire Européen.
http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Soros#.C2.AB_L.27homme_qui_fit_sauter_la_banque_d.27Angleterre_.C2.BB
D’autre part, il faut s’entendre sur une définition rationnelle de la monnaie. Personnellement je la définis comme l’outil de transaction dont la valeur doit être établie de manière à ce qu’elle permette de conserver l’équilibre économique INTERNE du pays concerné. L’OMC est un fort mauvais système et n’atteint pas ses buts.
Je suis donc partisan d’un régime de taux de change fixes, fixés par les gouvernements, et modulés par des dévaluations et des réévaluations cycliques réalisées au sein d’une concertation internationale.
C’est un système qui fonctionnait très bien dans le passé, et je suis persuadé qu’on y reviendra un jour, par réalisme. C’est à peu près ce systéme que pratique la Chine, mais toute seule.
Si nous nous trouvions dans un tel système, Les É-U pourraient dévaluer leur monnaie, ce qui ramènerait l’équilibre dans leur économie, compte tenu de leur immense endettement.
Mais évidemment ils ne le désirent pas car cela aurait pour effet de réduire leur niveau de vie.
Leur taux de change résulte donc uniquement de la confiance, pour ne pas dire le mysticisme, que la plus grande partie de la planète manifeste à l’égard du $, mais qui n’est plus guère justifiée.
Bien cordialement.