@ l’auteure :
on s’use plus en travaillant vieux ? A mon sens, le problème est ailleurs.
Si on a de la chance de s’éclater dans ce que l’on fait pour vivre, on ne compte pas sur la retraite. Ce qu’il faudrait, c’est à chacun le boulot qui lui va vraiment, qu’il ne fera pas avec peine et les efforts surhumains quotidiens pour ne pas laisser tout tomber. Aujourd’hui les machines arrivent à remplacer l’humain pour des tâches les plus pénibles. Gageons que la tendance se poursuive et que le boulot qui restera à l’humain sera celui que la machine ne peut accomplir : un boulot humain, celui du choix, de la sélection, de l’intuition. Un boulot motivant où l’on n’a pas peur de s’investir à fond avec toute la passion dont on est capable.
Le principal obstacle à ça est la religion, qui dit qu’il faille souffrir dans ce monde pour gagner le paradis au-delà. Ca fait que la seule oeuvre que l’on valorise est celle née d’un laborieux effort. La spontanéité et la passion ne sont guère appréciés chez les bigots, qui vont jusqu’à rendre pénible la vie d’autrui « pour son bien », évidemment. Les plus grandes avancés de l’humanité sont d’abord les fruits de la passion, de l’imagination et de l’ingéniosité, l’effort est secondaire et, quand c’est bien fait, masqué par la spontanéité.
Donnez à chacun un boulot qu’il fera avec plaisir et vous avez résolu le problème des retraites.