@ Arafel
D’abord, les « banlieues » dont vous parlez ne sont pas plus les miennes que les vôtres. Et puis, vous parlez de quoi au juste : du continent en général, y compris de ses zones rurales ? des banlieues en particulier ? desquelles, Clichy-sous-Bois ou Neuilly-sur Seine ? Ce sont là des réalités bien différentes, qu’il faudrait peut-être distinguer...
Un exemple d’agression de personnel enseignant en Corse ?
Pas plus tard que le 8 mars dernier au collège de la Casinca (Haute-Corse) : une Conseillère Principale d’Education (CPE) agressée par un parent d’élève (cf. « Corse-Matin » du 14 mars 2010).
Comme vous pouvez le constater, les « familles » ne partagent plus toutes les mêmes valeurs. Je concède que le tissu social insulaire a peut-être résisté plus longtemps qu’ailleurs à cette dégradation. Mais elle est aujourd’hui bien réelle et, comme le remarque fort justement un intervenant, « que ce soit en Corse ou à Creteil, les ados sont toujours les ados »...
Ils ont les mêmes préoccupations, le même accès aus nouvelles technologies, éventuellement les mêmes comportements à risques :
« »[...] Nous savons qu’il y a un problème d’alcoolisme qui touche une partie des jeunes. Il arrive que certains d’entre eux entrent ivres en classe et nous savons que des cas de coma éthylique ont été constatés« , déplore Michelle Gandon, bénévole au sein de l’APC. »« ( »Corse-Matin« du 17 avril 2010).
L’association de parents d’élèves avait déjà évoqué, voilà quelques années, une »banlieurdisation« de la société corse. Nous pourrions poursuivre la liste des »incidents« , et ce n’est probablement que l’arbre qui cache la forêt...
Vous m’objectez peut-être que c’est »rare« , alors que sur le »continent« , ça arriverait »tout le temps". Mais il faut comparer des choses comparables. Dans un établissement donné de la banlieue parisienne, il n’est pas dit qu’il arrive plus de choses que dans un établissement donné de Corse (ou de toute autre académie). Il faut, me semble-t-il, se méfier à cet égard du prisme déformant des médias.
En revanche, ne pas prendre acte, concernant notre île, qu’on peut y rencontrer les mêmes difficultés qu’ailleurs serait une grave erreur. Parce qu’à entretenir le déni, on risque de ne pas envisager les solutions permettant d’endiguer la dégradation... et de se laisser un jour rattraper pas la marée.