Malheureusement, les intérêts des particuliers et des grands méchants argentiers sont intrinséquement liés...
Accepter un retour à une valorisation raisonnable des biens mobiliers et immobiliers, ce serait accepter une déflation à la Japonaise où les populations non productives seraient marginalisées. Or nos sociétés occidentales ont besoin de rentes pour permettre à leurs populations vieillissantes une fin de vie dans des conditions d’autonomie suffisante...Le sort du Baby Boomer français n’est pas très différent de son parallèle américain...Si son épargne ne progresse pas, il lui faudra aliéner son capital pour survivre, ce qui entraînerait une spirale baissière sans fin.
Je lis de nombreux articles similaires ici sur la responsabilité des fonds de pension, épargne populaire, dans la crise financière. Cependant, aucun de ces articles ne note que les taux d’intérêts n’ont jamais été aussi bas en Europe (rejoignant pour la première fois le Japon). L’épargne sûre de « bon père de famille » ne permet pas aujourd’hui de compenser l’inflation...De même, l’épargnant de long terme ayant placé son capital sur les indices occidentaux n’a pas vu son capital s’accroître...Seul l’immobilier, épargne de nécessité, s’est valorisé grâce à une politique de taux faibles et aux politiques de défiscalisation.
Il semble donc que ce soit les Etats qui encouragent à la spéculation des ménages et non les argentiers. La seule solution pour éviter la faillite semble être la survalorisation des patrimoines des particuliers comme des entreprises. Sachant que l’immobilier représente 75% des actifs de nos pays, on comprend l’indispensable alchimie de transformation de la Pierre en Or.
Pour pouvoir redistribuer les cartes, il nous faudra obligatoirement passer par un cycle de destruction de valeur...plus nous retardons l’échéance, plus la force de réaction sera puissante.