>> David Bescond : Votre propos est éclairant, en tous sens. Je peux l’appuyer aussi par un témoignage recueilli très récemment lors d’un séjour à Alger. Un interlocuteur algérien, évoquant les « années noires » [le présent reste pour le moins « gris »], a repris votre comparaison entre les intégristes assassins et les nazis, justifiant ainsi, d’une certaines manière, le refus du système électoral démocratique et le combat ouvert qui leur fut mené militairement. Je dis bien « d’une certaine manière » car ce même interlocuteur n’en déduisait pas pour autant que cette solution fût appropriée et suffisante. Suffisante, certainement pas. A ce propos, j’ai relayé il y a peu sur mon blog, une info du quotidien d’Alger« El Watan » s’alarmant de la reprise en main des imams modérés par l’ex « Hamas », aujourd’hui MSP (« Mouvement pour une société de paix »), parti qui se veut présentable (il est au moins représenté dans l’actuel gouvernement) alors qu’il vise la prise du pouvoir « en 2012 » dans le but d’islamiser le pays, ce qui ferait craindre le pire. Par ailleurs, il n’est pas une semaine sans que des affrontements se produisent en province entre militaires et groupes islamistes, tels que le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat,). Il s’agit toujours, donc, d’une situation guerrière - au sens que vous évoquez dans votre article.