Très bon article sur un sujet de fond qui fait débat depuis un certain temps. Quelques réflexions à ce sujet :
- Vous prenez dans cet article le parti de la Chine en soutenant qu’elle a raison d’adopter une politique de non flottement de sa monnaie tout en laissant entendre qu’au fond elle n’est pas vraiment sous-évaluée. Pourquoi refuser dans ce cas le flottement. La spéculation ? elle a parfois bon dos, elle permet à certains de gagner beaucoup d’argent il est vrai en jouant sur des anomalies de valeur, mais ce n’est pas elle qui les provoquent, ce sont les politiques étatiques. La spéculation ne fait que s’en saisir.
- Comment admettre d’un coté la libre circulation des biens et pas celle des monnaies ? C’est une distorsion fondamentale du principe de libre concurrence. La monnaie doit être considérée une marchandise comme une autre puisqu’on l’accepte en échange d’un bien avant de la transformer en un autre.
- Vous soulignez qu’il y a trente ans la plupart des Pays contrôlaient leur monnaie. C’est exact.
Mais ils la régulaient aussi au moyen des droits de douane qui permettaient de protéger l’industrie nationale et conséquemment l’emploi.
- Si l’on se met du côté de la Chine à présent. A-t-elle intérêt ou pas à réévaluer ? Je dirais oui, un peu, 10% par exemple.
Sa compétitivité n’en serait pas réellement affectée sachant que l’essentiel des marges est pris par les donneurs d’ordres, le coût d’acquisition des matières premières serait réduit d’autant, et le niveau de vie des chinois serait amélioré par l’abaissement du prix des produits d’importation. Enfin, politiquement, celà couperait l’herbe sous les pieds des américains. On y viendra forcément.