« pour qu’elle soit efficace, une grève se doit d’avoir un vrai pouvoir de nuisance vis à vis de la collectivité, c’est pour cela que les grèves SNCF sont aussi médiatisées »
Ridicule !
Savez-vous quels ont été les résultats des grèves non médiatisées mentionnées ci-dessus ?
Et savez-vous ceux de la dernière grève de la SNCF ?
Il n’y a pas photo, le résultat d’une grève est lié à sa pertinence et non a son bruit ! (Mais si elle est pertinente, le bruit la rendra en plus populaire !)
Par exemple, les salariés de Lapeyre ont obtenus de réelles avancées salariales et sociales.
Ceux de la SNCF, rien.
D’un côté des arguments et des objectifs liés à l’entreprise, de l’autre un assemblage hétéroclite de messages politiques (arrêt de la libéralisation du fer, retraites, emploi) certainement intéressants, mais dont la solution est au delà d’une entreprise, et donc d’une grève.
D’un côté l’objectif d’améliorer les conditions de vie des salariés, de l’autre une ambition personnelle pour un leader syndical sur le départ.
D’un côté des négociations préalables qui avaient échouées. De l’autre, un refus d’aller aux négociations avant d’avoir montré ses muscles.
Souvent, les grèves du secteur public sont politiques. Là, Didier Le Reste veut prendre sa retraite syndicale sur un coup d’éclat ; il veut ainsi copier son prédécesseur et ennemi intime B.Thibaut et son succès des grèves de 95 pour ensuite s’essayer à la politique.
Mais cette fois, flop total, malgré la gène des usagers et clients (dans le sud est surtout) et le bruit médiatique !
Pour se faire entendre, il faut d’abord avoir quelque chose à dire !
Ensuite, quand on a quelque chose à dire, il faut avoir un levier. Et le meilleur levier n’est pas de nuire à la collectivité, mais de nuire à l’origine du problème (en l’occurence l’entreprise, ses actionnaires, ses patrons, ...).
Les salariés du secteur public sont en train de se faire des ennemi pour ne pas vouloir comprendre cela.