Des conservateurs allemands prônent une sortie de la Grèce de la zone euro.
L’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro doit être envisagée « sérieusement », affirment des conservateurs allemands dans le magazine Spiegel à paraître lundi 26 avril.
La Grèce « devrait envisager sérieusement de quitter la zone euro », estime Hans-Peter Friedrich, un des hauts responsables de la CSU, frange bavaroise du parti de la chancelière Angela Merkel (CDU). Ce sujet « ne doit pas être un tabou », affirme-t-il, ajoutant que « la Grèce n’a pas seulement un problème de liquidités mais aussi un problème de fond, structurel et de croissance ».
La Grèce, accablée par une dette record, s’est résolue vendredi à demander à l’Union européenne et au FMI de lui prêter d’urgence 45 milliards d’euros, mais l’Allemagne, qui serait le principal contributeur, continue à poser des conditions à son versement.
« Je suis extrêmement sceptique sur la question de savoir si ce paquet d’aides est conforme au droit européen et au droit constitutionnel allemand », déclare de son côté au Spiegel le chef du groupe conservateur allemand CDU/CSU au Parlement européen, Werner Langen. Selon lui, cette aide n’apportera pas de solution durable à la crise grecque et « la véritable alternative » serait que la Grèce « quitte la zone euro et redevienne compétitive à l’aide de rudes réformes structurelles ».
« LES GRECS VEULENT NOTRE ARGENT »
L’éventualité d’une sortie de la Grèce de la zone euro était aussi relayée samedi 24 avril par plusieurs journaux allemands. « La seule véritable solution est une coupure claire : la Grèce doit quitter l’euro », affirme le quotidien populaire Bild, le plus lu d’Allemagne, qui titrait « Les Grecs veulent notre argent ». Selon le journal, cette décision devrait être prise par la Grèce « de son propre gré » et « dans son propre intérêt ». La monnaie européenne est « un corset étroit » présentant pour le moment trop d’exigences pour ce pays et sans lequel les Grecs auraient « plus de leviers en main » pour assainir leur économie.
« Sortir momentanément de la zone euro n’est pas une honte », ajoute le journal, qui estime par ailleurs que la Grèce est « en ce moment un puits sans fond » et que le plan d’aide européen n’est pas une solution à long terme.
Pour le quotidien berlinois Tagesspiegel, « la dernière issue pour les Grecs, si l’aide (européenne et du FMI) ne fonctionne pas, est une sortie » de la zone euro. Pour le journal, la question de savoir si cette dernière comptera toujours 16 membres à la fin de cette crise reste donc « ouverte ».
25/04 16:01 - furio
24/04 19:12 - asterix
Il n’y aurait aucune dette dans la zone Euro si DSK se décidait à poursuivre la Goldman (...)
24/04 19:06 - Bobby
La parabole, en première moitié est bien dite... j’attends la suite !
24/04 18:51 - PhilVite
ça fait pourtant déjà longtemps qu’on sait que pour cent briques, t’as plus rien ! (...)
24/04 18:51 - FRIDA
Vous appelez « ça » une aide, un prêt de 45 mds à plus de 5%, c’est plutôt de (...)
24/04 18:35 - foufouille
tres tres drole et bien concu les libertasplusrien vont pas apprecie (aucun sens de (...)
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