@ Sisyphe : Il est là, l’écueil conceptuel : d’un côté le corps, de l’autre côté l’esprit, le psychisme. C’est là une approche qui conduit forcément à l’impasse. C’est ce qu’ont compris depuis longtemps les chamans, les medecin-men, etc. (Voir Levi-Strauss _ Pour le rappot aux cultures : Erikson ou Jaan Valsiner).
Le corps et l’esprit ne sont pas deux entités opposées, l’un et l’autre sont inextricables, comme l’inné et l’acquis. Continuer dans cette voie est revenir aux querelles du réductionnisme mécaniste de la fin du XIXeme. C’est pourquoi je considère que James Mark Baldwin ou Pierre Janet sont bien plus importants en tant que précurseurs d’une approche holistique du fonctionnement humain que ne l’est Freud.
Pour ce qui est de l’autisme, a priori, il semblerait qu’il existerait plusieurs trajectoires pouvant conduire aux symptômes conduisant à diagnostiquer l’autisme. Bernadette Rogé est bien mieux placée que moi pour en parler. En tout cas, il est avéré que les considérations de Bruno Bettelheim visant à rendre les parents responsables de l’autisme sont certainement une des plus graves erreurs de l’approche psychanalytique qui a engendré de très grandes souffrances chez des parents d’autistes.