La famille ne vit pas dans une bulle en dehors d’une société donnée, à une époque donnée, à un environnement économique donnée.
La famille est une micro société. Bonaparte en « infantilisant à vie » les femmes répondait à une exigence d’abord économique avant de répondre à une exigence morale ou religieuse.
50% de la population était dépendante du revenu du chef de famille, ce qui exigeait « une soumission à l’autorité » de fait. Le chef de famille était lui aussi soumis à l’autorité de l’état, de l’armée, de l’église, etc...
Sans l’exploitation du « travail fantôme » des femmes je doute que l’ère industrielle se serait aussi bien développée si les salaires et droits des femmes avaient été égaux.
A ce jour, les formes « de soumission à l’autorité » ont changé mais pas le fond. La famille suit « l’air du temps », elle ne le crée pas. Si demain il est nécessaire de renvoyer les gosses de 14 ans au turbin, « la soumission à l’autorité » fonctionnera, on nous expliquera qu’il faut que les jeunes prennent leur autonomie.
L’autonomie n’est pas l’émancipation du peuple et des citoyens. Un banquier n’a pas besoin de soumettre à son autorité les citoyens, il lui suffit de décider, l’état s’occupera de « soumettre » les gens d’une manière ou d’une autre aux volontés du banquier.
En 68 j’avais 18 ans et sans que personne ne me le dise, je respectais les personne plus âgées car elles avaient une expérience de la vie que le temps apporte. C’est cette expérience de la vie qui est remise en cause par les jeunes et je crois que ce n’est pas très positif pour eux. Quand un jeune détient la vérité, je le laisse dire et faire. En général je le laisse aussi se casser la figure, ensuite, nous discutons si son égo n’est pas trop blessé.
Tout le reste n’est que du bavardage stérile.