Bonjour,
Ce sujet me fait penser à la question connexe du lien entre les désaccords/différences et les sentiments : puis-je être en profond désaccord sans pour autant porter des sentiments tels que haine, colère, mépris (voir la teneur hargneuse de certains posts), faculté des plus utiles pour aboutir à la fraternité républicaine .
Sans doute les relations avec les parents influencent-ils cette précieuse capacité.
En cela, le thème est intéressant à explorer.
Mais le sujet m’apparaît à la fois trop vaste, le nombre de cas de figures, d’enjeux psychologiques, de situations culturelles, etc... rendant difficile une réponse générale ;
et à la fois trop réduit, en ce qu’il cible le non à la famille et pas au milieu environnant (ce que j’aurais préféré) .
Pourtant, on le sent proche d’être extrêmement pertinent et actuel, mais délicat à manier.
Trois angles : philo, psycho, politique.
PHILO
Naissant puis grandissant, je m’aperçois très tôt, avec parfois grand étonnement, que souvent les adultes ne sont pas « comme il me semble qu’ils devraient être » : ils ont des « défauts » !
A l’enfant, étymologiquement naïf, cela apparaît souvent « anormal ».
Et de fil en aiguille, le monde se révèle habité (pas seulement, heureusement) de la somme infinie des erreurs, compromissions, mensonges, malignités, inimitiés et autres réjouissantes perles de culture de nos prédécesseurs.
Comment ne pas les en tenir pour responsables ?
Et donc aussi nos parents ...
Oui mais voilà, à moi de montrer ce que je sais faire ! Et assez rapidement aussi, mes actes me mettent dans le même sac que tout le monde.
A partir de là, respect, tolérance. Même s’il va bien falloir prendre ses distances sur certains points.
PSYCHO :
Tout a sans doute été dit, de Folcoche à la difficulté de dire non au crime incestueux.
D’une famille à l’autre, d’un enfant à l’autre, rien à voir.
Difficile de résumer...
Juste un souhait : que les parents parviennent à percevoir les différences et divergences de leurs enfants comme des occasions d’enrichissement, sans quoi ce sera pire vis à vis des autres différences qu’ils rencontreront hors de leur famille.
POLITIQUE :
De la difficulté de dire non aux traditions parfois tellement cruelles (mariages forcés, interdiction de mariages inter-religieux, excision, circoncision, brûlage des veuves,...).
C’est ce point qui me paraitrait le plus intéressant à creuser, mais les victimes ou « complices » s’exprimeront-ils ici ?
Il serait à ce sujet sans doute bien utile (utopique ?) d’élaborer une aide à savoir dire non dans ce genres de situations.
En conclusion : voir quel miel pourra être sécrété à l’issue de l’enquête.