@ Herbert Sogno
Je vis en Extremadure oú les Toros (ainsi que nombreux animaux, chevaux,vaches,chévres,
porc Ibériques,moutons) vivent et paissent dans des fincas qui s’étendent sur des centaines
d’hectares oú l’on rencontre également des milliers de cerfs en liberté, car même les clôtures
des propriété ne les empêchent pas de sauter d’un domaine á l’autre.
En ce qui concerne les Toros Bravos ils vivent dans des espaces encore plus grands
qui leur sont propres et délimités par des clotures renforcées, afin qu’on ne puisse se retrouver par mégarde face á eux.
Ces Toros seront toute leur vie l’objet de soins constants, comme aucun autre animal,
même pas le cheval qui lui est dressé et monté lorsqu’il en a l’âge.
D’accord pour dire qu’ils ont une vie de luxe en totale liberté ou ils s’accouplent
et se battent entre eux par rivalité pour des femelles (tout comme les cerfs).
Ces animaux sont nobles, fieres,dures,splendides, féroces, dangereuses et
contrairement a ce que vous dites apprennent trés vite de leur environnement.
Vous ne pourrez jamais les domestiquer et c’est ce qui fait leur beauté.
Je sais que c’est un éternel dialogue de sourds entre aficionados et anti
Corridas.Vous demandez á Jean Pierre Labrés qu’il vous explique, et je
crois que la seule réponse est de VIVRE cette culture des Toros dont
lea aficinados des toros,les éleveurs et les toreros se confondent
dans la même passion,ainsi la
Corrida et la mort qui s’en suit est l’aprés midi ultime de toute une vie
á vivre en totale liberté.
Vous condamnez peut être aussi l’Encierro de Pamplona qui
se déroule chaque année,ou des aficionados de toutes nationalités,
se battent pour trouver leur place dans la course qui ne dure que
quatre minutes, á seule fin de cotoyer pendant quelques secondes
un groupe de Toros lancés a vive allure dans les rues de Pampelune,
au péril parfois de leur vie.
Que je vous explique pourquoi ? allez le vivre et revenez dégouté si çá vous révulse.
Permettez moi de vous conseiller la lecture d’un livre de Jacques Durand
et Jacques Maigne qui abordent en onze chapîtres différents beaucoup
d’aspects de cette culture pas aisée á aborder.
« L’Habit de Lumiére » éditions Ramsay.
Je terminerai par cette anecdocte :
un aprés midi dans des arénes espagnoles monsieur Ferrucio Lamborghini
assista a une Corrida de cinq Toros de l’élevage de Don Edouardo Miura.
Subjugué par la fougue, la bravoure,la noblesse,la vélocité,la puissance
et la combativité de ces animaux d’exception,il demanda á rencontrer
Don Edouardo Miura pour savoir comment il avait réusi á parfaire cette
race unique.Ils eurent une conversation privée dont on ne sait rien.
Ce qu l’on sait par contre c’est que rentré en Italie Ferrucio Lamborghini
se mis á l’ouvrage et produisit cette voiture de légende qu’il noma
Lamborghini Miura et dont l’embléme n’est autre qu’un Toro de Miura.
Don Eduardo en reçu le premier exemplaire des mains de Ferrucio.
Une derniére chose,je trouve la photo illustrant votre article particulierement miévre,
n’en prenez pas ombrage.
Bien á vous.