La publicité étudie les attentes des gens, elle est plus un résultat qu’une cause. Malgré ses effort pour comprendre ce que les « consommateurs » souhaitent s’entendre dire", elle n’y parvient que difficilement. De mémoire un truc du genre 9 produits nouveaux sur 10 de grande consommation finissent aux oubliettes de l’histoire. Alors imaginer qu’elle serait toute puissante sur les esprits...
Toute une catégorie de la population échappe assez largement à la fascination pour la consommation, ce sont ceux qui ont des familles nombreuses, 3 enfants et plus, parce qu’à partir du troisième, à revenu égaux, on fait délibérément le choix de renoncer à certaines consommations démonstratives par rapport aux famille de revenus équivalents. Il se trouve aussi qu’en moyenne ce genre de famille sur représente des catho un peu tradi, et pas toujours franchement à gauche. L’abondance de pub n’a pas l’air de constituer une réelle menace pour leurs valeurs.
De ce faisceau d’indices convergents, on peut conclure que l’exaspération que provoque les pub chez certains milieux progressistes, ayant par ailleurs 1,2 enfants, dénote en réalité de leur fragilité face à la consommation. Ils voudraient bien, mais ils ne peuvent pas ou ils n’osent pas, ou ils cèdent et le regrette ou s’en veulent. On le voit bien avec la passion de nombre d’élus de gauche pour les montres de luxe. Symbole même de la consommation parfaitement inutile, dont le nom même indique la destination, et qui à l’avantage de pouvoir être montrée ou cachée en fonction du contexte.
En appeler, en barrage à la pub, aux valeurs les plus sacrée de la république apparaitrait alors comme une demande de gens qui se sentent menacés par la tentation et qui appellent au secours....Très classiquement , ils attendraient de l’état qu’il interdise ce qu’il ne se sentent plus capable de s’interdire eux mêmes ou interdise aux autres ce qu’ils s’en veulent de désirer.