"Manifestement, à Bruxelles et dans les chancelleries européennes, on n’a toujours pas tiré les leçons du rejet en mai 2005 du traité constitutionnel par les Français (juste avant celui des Pays-Bas)
Parce qu’il n’ y a aucune leçon à tirer d’un référendum dans lequel le non à des significations tout à fait contradictoires (souverainiste pour moins d’Europe et gauche de la gauche anti-libérale qui réclame une Europe sociale plus intégrée encore). Un non ne fait aucun oui. Il n’ y aucun plan B qui soit un plan crédible et cohérent au TCE.
C’est pourquoi ce non est rigoureusement ininterprétable.
Est-ce celui de Le Pen ou de Besancenot ? Personne, à commencer pas ceux qui ont voté non, ne peut répondre à cette question !
La majorité des états européens a ratifié le TCE, et elle n’est pas prête (ex : l’Allemagne) à se faite dicter la politique européenne par un refus de la France rigoureusement multi-interprétable ou ininterprétable, ce qui revient au même.
Donc le TCE reviendra nécessairement sur le tapis sous une forme cosmétique ou une autre et les électeurs français devront de nouveau savoir s’ils veulent construire l’Europe, la détruire ou s’en exclure, et dans ces deux derniers cas à la grande joie des forces hyper-capitalistes anti-libérales et anti-sociales que la prétendue « gauche de la gauche » prétendait vaincre par leur appel à voter non, appel confondu dans ses effets avec celui de l’extême droite xénophobe.