Votre article est intéressant en ce qu’il préconise, entre autres, l’élargissement de l’assiette des cotisations retraites à toutes les formes de revenus et la suppression des régimes spéciaux (je commencerais par ceux des élus, qui coûtent fort cher mais qu’on oublie de citer).
Mais j’irai plus loin :
- La prise en charge de la jeunesse : éducation, ... est budgétisée. Et il serait conforme à la Déclaration des Droits de l’Homme qu’il en soit de même pour la prise en charge des plus âgés. Autrement dit, plus de cotisations, un transfert vers l’impôt.
Cela suppose bien entendu que l’assiette de l’impôt soit modifiée en conséquence, en particulier par un impôt progressif sur tous les revenus, ainsi que sur le patrimoine.
- D’autre part il est très curieux de voir revenir sans cesse, sous la pression patronale, « l’urgence » de résoudre un problème censé se situer dans 30 à 40 ans, sans prendre en compte le fait que personne n’a jamais pu faire de telles prédictions : Il est très amusant de lire celles faites dans les années 60 - 70 concernant notre monde d’aujourd’hui !
Il est plus que probable que bien d’autres problèmes, bien plus urgents, surgiront d’ici là.
- Les prévisions alarmistes ne tiennent aucun compte d’un facteur très probable : l’augmentation de la productivité (qui réduira encore plus les besoins en travail humain).
- Comme elles ne font aucun cas de l’évolution, pratiquement certaine celle-là, de la pyramide des âges :
Aujourd’hui partent à la retraite les générations du « baby-boom » de l’après-guerre. Dans une génération ce seront les « classes creuses » qui ont suivi. Dit clairement il y aura moins de retraités dans 30 - 40 ans, en pourcentage de la population, qu’il n’y en a maintenant !
Alors c’est un faux problème, où plutôt la mascarade destinée à cacher un autre « problème » : comment préserver l’augmentation des revenus du capital financier dans une société où ce même capital financier met ses propres ressources en péril.