Cher Jimmy,
Et si on réfléchissait un peu plus profondément, plus finement, au pourquoi des notes des agences de notation, à leur rôle dans le système actuel.....
Même à un être simple, la différence entre les capacités de remboursement de la Grèce et des Etats-Unis, voire du Brésil, ou de la Russie, ou de la Chine, ou même de Taïwan, saute aux yeux.
Dans le cas de la Grèce, voici un petit pays, isolé dans une région plutôt pauvre (les Balkans), avec une monnaie qui coule, une économie en ruines et peu de ressources internes.
Dans le cas des Etats-Unis -et en moins puissant pour les autres pays cités ci-dessus- vous avez un marché de 300 millions de personnes, les grandes banques mondiales, le détenteur de la monnaie d’échange internationale, une économie puissante, des ressources immenses et le FMI qui est adossé à cet Etat.
Question : à qui iriez-vous plus tranquillement prêter de l’argent ? 0 un petit pays qui coule ou à une puissance économique mondiale première économie du monde ?
La réponse, dans le cadre du système actuel, est apportée par les agences de notation.
Le thermomètre du système n’est pas le responsable de la crise de l’euro.
Le mythe du bouc-émissaire, agité devant les yeux tel une cape rouge dans une corrida devant un taureau, est ici dangereux et bien inutile.
Il empêche de voir les réalités existantes, de les comprendre et donc d’agir.
Et l’impuissance n’a jamais servi de rien à personne, surtout en temps de crise.
Bien cordialement,