Bonsoir
Votre travail m’intéresse beaucoup ! et merci de m’avoir fait découvrir Jacqueline Uwimana et le prix harubuntu...
Pour commencer, je vais répondre à votre enquête :
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Pensez-vous que désobéir au
modèle parental est nécessaire ? Utile ? Irrespectueux ?
Nécessaire et utile : oui ! 3 fois oui
! Nous ne sommes pas un modèle, nous en sommes pas un stérétotype
: nécessité de s’affirmer ce qui va forcément passer par des
entorses au modèle parental. Autre point : certains aprents
idéalisent leur enfant et prévoient toute leur vie comme s’il
s’agissait de poupées ou de personnages du jeu « les sims »
dont ils seraient le joueur. Il faut leur montrer que nous sommes des
êtres pensant et que nous avons nos visions et nos envies.
Irrespectueux : Non car si mes parents
me rapellent que je leur doit la vie, comme la Mafalda de Quino, je
leur demande, tirelire en main « c’est combien ? ».
Respecter ses parents passent par des discussions avec eux, leur
expliquer nos choix, écouter leurs conseils, au moins essayer les
choses qu’ils veulent nous faire découvrir et non pas cracher dessus
systématiquement pour jouer au rebel. Mais être soi-même et se
découvrir n’est pas irrespectueux.
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Comment peut-on affirmer sa
différence, sa liberté de ne pas penser ou vivre comme on l’a
appris, et conserver des bonnes relations avec ses proches ?
Ne pas leur imposer nos idées
Rester curieux et à l’écoute des
leurs
en cas de distance, écrire ou
téléphoner au moins une fois par mois ( + si la famille vit un
événement particulier).
Si un membre de la famille est entêté
à s’opposer à ce que je fais et deviens agressif dans ses propos,
voire, violent, ne pas argumenter des heures car il y a trop de
personnel pour la discussion ne tourne en sac de nerf. Couper court,
s’absenter un moment. Laisser la température descendre.
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Comment avez-vous affronté le
désaccord avec vos proches ?
Par de longues disputes puis, par fuite
peut-être, par une précoce et précaire autonomie financière et
sociale. Déménagement à plus de 100 km + travail + inscription
université (ce dernier point est une rupture de + avec mon modèle
familial « formation courte ou zéro formation).
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Quelles sont les limites à la
transgression des règles établies par les parents, et à plus
forte raison par les autorités ?
Ma liberté ne doit pas empiéter sur
celle des autres.
Famille : ne pas faire de choses qu’ils
considèrent dangereuse dans leur dos sans leur laisser un moyen de
me contacter ou prévoir un point de chute. C’est de la maltraitance
émotionnelle. Franchir des barrière ne signifie pas les briser, on
peut sauter par dessus à volonté dans un sens et dans l’autre.
Autorités : pas de colère, c’est
toujours vain. Rester calme, attentive, l’oreille bien ouverte.
Régler les problèmes à l’amiable. Rester dans la procédure
classique tant que c’est possible.
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Comment s’affranchir de la
tutelle familiale sans se soumettre à d’autres conditionnements
(modes, médias, publicités, web, etc.) ? Rencontrer,
discuter beaucoup et en variant au maximum les milieux. Pas de
communautarisme. Varier les activités
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Dans une société de l’enfant roi, faut-il au contraire
restaurer le respect de l’autorité familiale ?
Comment ? L’autorité, qu’elle soit aux parents ou aux enfant,s
n’est jamais saine lorsqu’elle est totalitaire et dans le style
« c’est comme ça parce que un point c’est tout ne cherche pas
la petite bête » ;
→ Il faut chercher à comprendre pourquoi nos règles sont nos
règles. Pourquoi nous les avons fixées. Le parent a à faire son
travail pour ne pas fixer de règles arbitraires qui pourissent la
vie de famille ; Puis quand l’enfant grandit progressivement en
parler avec lui pour se rendre compte lorsqu’une règle établie
devient absurde, et quelles règles au contraires ont permis ou
permettraient d’éviter des problèmes.