L’Affaire Yanacocha
Si tous s’accordent sur la piètre défense des intérêts français par le président d’alors du BRGM, Claude Allègre, des soupçons divergents de corruptions pèsent, selon les sources, sur la justice péruvienne (hypothèse de Jean-Claude Gawsewitch), ou sur l’homme d’affaire Patrick Maugein (hypothèse de Jean Montaldo), intervenu dans cette affaire comme « chargé d’une mission d’investigation des autorités françaises ».
En 1993, le BRGM, qui s’était associé aux groupes péruvien Buenaventura et américain Newmont - avec droits de préemption réciproque - dans la mise en exploitation de Yanacocha, décide de réorganiser ses actifs miniers.
Surprise : malgré l’antériorité de ces partenaires, le BRGM - alors présidé par Claude Allègre, mais concrètement dirigé par Jean-Pierre Hugon, à l’époque directeur général - préfère s’allier, en septembre 1994, au groupe minier australien Normandy. Une démarche d’autant plus surprenante que les 24,7% de Yanacocha sont cédés en 1994 pour 788 millions de francs, alors que le ticket du BRGM dans cette mine en pleine montée en puissance est déjà estimé à 1,2 milliard !
En clair : la mine d’or a été bradée. Mystère : qui a introduit cet outsider dans le jeu ? Des dirigeants du BRGM et des intermédiaires qui sont justement soupçonnés par la justice d’avoir favorisé ce partenaire dans des conditions suspectes.
En 1994, le filon de Yanacocha a été bradé par l’Etat français.
Une information judiciaire est ouverte
lire article de l’Express de juillet 1999
http://www.lexpress.fr/informations/soupcons-au-dessus-d-une-mine-d-or_634284.html
Main basse sur l’or de la France de Jean Montaldo
19931998 Chronique d’un scandale d’Etat où 12 milliards de francs s’envolent... au Pérou