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Commentaire de L. D. T.

sur Des putains et des hommes


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L. D. T. L. D. T. 30 avril 2010 12:20

C’est à la bourre mais je n’avais pas trop l’intention de l’écrire jusqu’à ce que j’aie du temps à perdre.

Depuis quelques années maintenant, depuis que l’écriture est le média du narcissique trop lent pour passer à la télévision et que le monde de l’édition ne cherche qu’à se faire de l’argent facile qui vient si rapidement quand les promotions servent des auteurs incapables ou des auteurs vaniteux et incapables, depuis Angot quoi, il y a une certaine plainte que l’on entend par-ci par-là, de bouches de littéraires et de bouches d’intellectuels, de vieux éditeurs et de gens de bon goût et de culture : la littérature actuelle ne quitte pas le royaume du tout-à-l’égo. Grande passion des gens de revenus de rente qui s’ennuient, d’artistes miteux amis de gens de médias, de prétentieux assomés que leur talent ne soit vu que d’eux-mêmes et de femmes seules qui veulent se trouver une occupation, la littérature du tout-à-l’égo est l’outil de cette grande masse de bourgeois lassés de leur vie de riche qui se masturbent jusqu’à l’orgasme d’imaginer que l’on puisse enfin reconnaître un intérêt à leur vie et ne peuvent s’empêcher de jeter à la face des autres leur vie privée en espérant pouvoir surprendre, plaire, amuser parfois, mais jamais intéresser dans le sens complet du mot, dans le sens définitif, du "c’est intéressant, il faut que je m’en souvienne". Aucun intérêt n’est à trouver dans cette littérature qui serait de crématoire si elle n’était celle des beaux quartiers. De tout ce que le tout-à-l’égo a produit, il n’y a au mieux et en restant optimiste qu’un style d’écriture relativement méritant à trouver ici, une anecdote mémorable à trouver là, parmi ces dizaines de milliers de pages tout juste trois ou quatre éléments peuvent être sauvés de l’indignation des lecteurs. Cette littérature-là n’est bonne que pour satisfaire ses auteurs et les quelques personnes poussées par la promo à croire réellement être devenus des gens cultivés pour avoir lu du Beigbeder. Elle n’a servi qu’à satisfaire une si morne bourgeoisie qui en fin de XXe siècle ne trouvait plus d’aventures à conter ou d’histoire à vivre, tant le monde a cherché à cesser de tourner depuis les années 1960. Elle est la dernière bille à tomber dans le puits de l’histoire, la bille qui annonce que l’écriture n’a plus de sens puisque l’histoire n’avance plus, cette bille qui aime se contenter du néant ou de son proche l’infinitésimal et ne demande plus rien d’autre que d’accepter l’inanité telle que nous l’avons voulue. Le grand rêve de tant d’aveugles et de décervelés, la Fin de l’histoire. Pour célébrer le néant de notre présent et l’inexistance effrayante pour les incultes de notre avenir, gratifions ceux pour qui cette situation est appréciable d’un droit à publier du vide sur papier qui servira toujours à faire tenir un peu les comptes des maisons d’édition et les amitiés de leurs directeurs.

Personnellement, ne lisant pas, je ne me suis jamais senti ne serait-ce qu’un tant soit peu concerné par le cancer d’égo qui avait pris la littérature moderne. Tout au plus m’inquiétais-je de la décadence encore plus forte que la culture française aurait à subir par son action. Jusqu’à ce que je tombe sur le cancer en personne venu plaquer une éclatante métastase qui m’en a brûlé les yeux et le cortex de son incroyable complexe d’ennui(un nouveau genre de complexe d’infériorité) sur la première page d’Avox.

Et là, j’ai compris pourquoi même les plus mous et les plus consensuels de ces gens de littérature, même ces bourgeois incapables de considérer débattre ailleurs que dans une salle bien chauffée et confortable, même ceux qui sont nommés égratigneurs du système producteur de sous-littérature par chuchotements, de crainte de réveiller la bête et d’être maltraités par toute l’édition parisienne, même ceux-là l’attaquaient frontalement. J’ai compris, comme une coulée de goudron qui me serait passée dans la tête. J’ai vu ce combien l’emmerdement que je ressentais à lire pouvait rapidement se transformer en mépris pour des personnes qui ont une prétention à l’égale de leur vide culturel, pour ceux dont la vie est vide et dont l’écriture n’est qu’une copie forcément inférieure à leur vie. J’ai lu ce texte.

Je l’ai lu bien lentement, en espérant être tombé sur un sujet digne d’intérêt. Après le premier paragraphe, j’ai pensé ceci :"Bon eh bien elle ne se prend pas pour de la merde et elle aime se faire tirer pour se détendre...et ?"

Puis ces lignes,

Je vous choque, là ? Non.

Je vous gêne, au moins ?  Non.

Je vous mets vaguement mal à l’aise, peut-être ? Non.

Vous êtes déçus ? Oui, d’avoir perdu mon temps à lire ceci en espérant apprendre quelque chose.

C’est que vous êtes de sacrées chochottes, c’est tout. Eh bien non plus.

Même si tout ceci n’est qu’ironie pour servir l’harcelante idéologie féministe, il n’y a aucun droit à la satisfaction quand on plagie une littérature d’incapables. En plus clair, même pour dénoncer les bites des footballeurs, votre texte ne mérite pas d’être lu d’une seule lettre. Piquer de la sous-littérature pour en faire une démonstration anti-phallique et venir me le mettre sous le nez ne méritait que le commentaire que je vous avais mis avant de cliquer sur les liens de votre papier : vous êtes une salope. Et non, les footballeurs eux ne sont pas des salauds, juste des hommes. L’égalité homme-femme c’est un mensonge depuis le premier instant, et cent ou mille textes de ce genre, plagiats ironiques de littérature vide, n’y changeront rien, pas plus par la fatigue que leur vacuité donne au lecteur que par l’éternelle comparaison impossible que les féministes font entre femmes et hommes.

Défendre des conneries en écrivant de la merde, vous n’êtes pas prête de m’entendre vous faire des compliments.


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