Très bonne question Zen, réponse :
Les six milles prêtres de Grèce, qui disposent d’un véritable
statut de fonctionnaire, perçoivent un traitement du ministère de
l’Éducation et des Cultes qui est leur autorité de tutelle. Les
métropolites sont nommés à la suite d’une élection par
le saint-synode. Bien que l’État ne puisse pas intervenir dans les affaires
intérieures de l’Église, le pouvoir exécutif
a souvent tenté de s’ingérer dans le fonctionnement de
celle-ci. Le gouvernement des colonels, en particulier, a imposé
à plusieurs reprises des modifications de la hiérarchie. De
son côté, l’Église exerce une certaine influence
sur la vie politique intérieure de l’État.
L’Église de Grèce compte 7477 paroisses (dont plus de 2000
sont sans prêtres), une centaine d’évêques et quelque 8000 prêtres.
L’Église orthodoxe est sans doute l’un des plus puissants propriétaires
fonciers de Grèce. On évalue à 150 000 hectares la superficie
totale de ses domaines, des bois et pâturages pour la plupart,
parfois désertifiés depuis des décennies. Leurs biens
s’étendent aussi aux grandes villes où l’Église possède
des centaines d’immeubles, entreprises, asiles, hôpitaux, pensionnats.
Acquise au fil de l’histoire, cette fortune immobilière constitue
un véritable imbroglio juridique où se mêlent les
droits coutumier, féodal et ottoman, sans parler du droit grec moderne, ni de ces
monastères appartenant au patriarcat de Constantinople, comme celui
du mont Athos qui jouit du statut de république autonome.
La privatisation de ce patrimoine par les banques renflouées par nos soins est bien l’objectif du fmi