Reboul a raison de signaler que l’Allemagne, entre autres, n’aide la Grèce que par intérêt et par peur
Les
égoïsmes nationaux risquent de prendre le dessus, révélant la faiblesse
structurelle de l’Europe...et du système
bancaire allemand, à la faveur de la crise
["...plusieurs banques
allemandes sont particulièrement exposées en Grèce, dont la Hypo Real
Estate (HRE), à hauteur de 9,1 milliards d’euros, selon le Bafin.
HRE, qui a déjà subi
des pertes massives du fait de la crise financière mondiale, a dû être
nationalisée en juin.
Parmi d’autres banques très exposées en Grèce figurent
la Commerzbank qui détiendrait 4,6 milliards d’euros d’obligations
grecques, ainsi que les banques régionales LBBW (2,7 milliards d’euros
d’obligations grecques) et Bayern LB (1,5 milliard d’euros
d’obligations)."]
-Une
affaire allemande aussi ?
"..La politique
d’austérité excessive menée en Allemagne depuis le début des années
2000, sous la houlette notamment du social-démocrate Gerhard Schröder,
porte une lourde responsabilité dans les difficultés actuelles de la
zone.
Compte
tenu du poids de l’économie allemande, un quart de la zone euro, sa
très faible croissance depuis dix ans a plombé ses voisins, contribuant
notablement à la dérive des comptes publics des autres pays.Cette
politique trop restrictive, logiquement associée à une inflation très
basse, a également empêché la Banque centrale d’augmenter ses taux
d’intérêt pour calmer la surchauffe qui se produisait parallèlement en
Espagne, en Irlande, au Portugal et en Grèce, du fait de taux d’intérêt
réels trop faibles.
Enfin, cette austérité excessive s’est traduite par des
excédents commerciaux colossaux : 166 milliards d’euro soit 6,6 % du
PIB en 2008. Des excédents réalisés aux deux tiers en Europe : en ne
consommant pas assez, votre pays a posé depuis dix ans, le même type de
problèmes à ses voisins que la Chine au monde…
Les Européens tentent
(en effet) d’imposer aux Grecs des mesures d’austérité de plus en plus
draconiennes, sans leur apporter en contrepartie les prêts à bas taux
d’intérêt que le FMI leur consentirait. Du coup, les Grecs sont obligés
d’emprunter à des taux très élevés et le consensus qui s’était établi en
Grèce autour des mesures d’austérité vacille.
Avec au bout du compte
le risque d’une explosion sociale et d’une victoire des spéculateurs
entraînant par contagion la chute du Portugal puis de l’Espagne…" (G.Duval)
-Un
contentieux qui refait surface ?
-Entre
les Grecs et le mark, l’Allemagne choisit… le mark