De la même façon que la mondialisation à révolutionné nos modèles économiques d’une façon irréversible, les nouvelles technologies numérique de dématérialisation et les réseaux haut débit apportent à la fois le mal et son remède.
Dans les années 85 j’animais un BBS consacré à la musique MIDI et à l’époque nous mettions en téléchargement des fichiers MIDI alors considérés comme la numérisation de partitions papier couvertes également par le droit d’auteur, il faut savoir que ces partitions papier portaient la mention « Photocopie Interdite » car les nouvelles technologies de l’époque (photocopieurs) permettaient cet odieux acte de piratage qu’était la reproduction papier !
Pour ceux qui ne le savent pas un fichier MIDI n’est pas de la musique numérisée mais simplement un codage de notes et de rythmes permettant de faire jouer un morceau sur un synthétiseur ou un instrument à la norme MIDI, tout cela semble complètement désuet aujourd’hui mais à l’époque (il y a 20 ans) cela avait fait le même bruit que cette fameuse DADVSI. Déjà 30 ans avant le même problème c’était posé avec les K7 Philips pour la reproduction audio et notre Georges Brasens national c’en était ému et avait proposé à qui le souhaitait de reproduire autant de fois qu’il le voulait ses chansons sur ces fameuses K7.
Hors depuis ces nombreuses années les grandes majors n’ont cessé de croître et nos artistes de s’enrichir honnêtement dans le meilleur des mondes et pour le bonheur de tous.
Concernant cette fameuse « licence globale » tant décriée par les majors et les artistes, ils oublient simplement de dire que c’est cette même méthode qui permet à la SACEM de venir taxer les boutiques dans lesquelles fonctionne un poste radio sous prétexte que cela diffuse des oeuvres musicales couvertes par le droit d’auteur dans un lieu public en obligeant le propriétaire de la dite boutique à s’acquitter d’une taxe forfaitaire calculée « au pif » par le contrôleur qui repasse bien sûr régulièrement à la même époque.
Alors pourquoi ces mêmes personnes qui acceptent la méthode de « licence globale » quand c’est la SACEM qui l’applique refusent cette même méthode lorsqu’il s’agit du téléchargement sur Internet alors que le principe est le même. La personne qui écoute la radio dans une boutique ne vole personne, ni l’auteur ni la major qui le produit !
L’argument qui fait dire aux détracteurs de la licence globale que le fait de payer une somme forfaitaire pour le téléchargement d’une oeuvre correspondrait à payer 1€ à l’entrée d’un supermarché pour se permettre ensuite de prendre ce que l’on veut dans le magasin est complètement faux et fallacieux, je m’explique :
Le supermarché achète chaque produit qu’il met en vente et de ce fait en est devenu propriétaire, le fait de prendre 10 produits, même en ayant versé 1€ à l’entrer du magasin serait considéré comme un détournement de bien dans la mesure ou le supermarché en est propriétaire et la valeur connue est de beaucoup supérieure aux 1€ versé forfaitairement et si ce principe était étendu le supermarché serait vite mis en faillite et dans l’impossibilité de payer son personnel.
Le téléchargement est tout autre car le produit (oeuvre de l’auteur) de part sa dématérialisation et son mode de stockage n’a pas de coût précisément défini, du moins en regard du nombre infini de téléchargements possibles. Est-ce que la personne qui aura téléchargé 3 fois une oeuvre moyennant une obole forfaitaire aura volé l’auteur et son producteur de 3 fois X Euros ? - Pas plus que la personne qui aura écouté trois fois le même morceau sur un poste de radio dans un magasin (voir plus haut).
Je comprends tout à fait la position de Mr Renaud Donnedieu de Vabres qui cherche de façon légitime à protéger les artistes, leurs producteurs et les emplois générés par cette profession face à un problème difficilement gérable à la seule lumière des méthode commerciales du passé, mais malheureusement ou heureusement notre monde bouge et bouge très vite. Comme je le dis plus haut les innovation technologiques apportent à la fois le mal et leur remède et certaines majors l’ont vite compris en mettant en place des plates-formes de téléchargement de musiques et vidéos pour téléphones-baladeurs créant ainsi un nouveau marché en plein essor qui rapporte déjà des millions d’Euros, sans parler du marché des sonneries pour téléphones mobiles également très juteux. Quant aux majors qui n’ont pas compris cette évolution du marché ce ne sont pas les DRMs qui vont les sauver, bien au contraire, on à vu ce qui est arrivé à SONY Music et son DRM-Spyware qu’il à du vite retirer de la vente en se faisant une belle contre publicité.
D’autre part si je télécharge pour mon usage personnel quelques morceaux parce que ne souhaite pas acheter tout l’album, ce n’est pas pour autant que si j’ai cadeau à faire je n’irais pas acheter le coffret CD de l’artiste avec un beau paquet que m’aura fait la vendeuse, du coup la musique redevient un objet matériel avec une valeur monnaie et sentimentale (cadeau)
Ce nouveau monde qui est en train de se construire sous nos yeux va nous obliger à redoubler d’ingéniosités, d’innover sans cesse pour créer et conquérir de nouveau marchés, c’est la dure réalité de notre société de consommation. Les professionnels de la musique doivent comprendre que la partition papier ou numérique, les support Vinyle sont devenus obsolètes, comme leurs moyens de distribution, que la dématérialisation est quelque chose d’inéluctable et qu’il va falloir s’y adapter via des formats nouveaux que j’espère standardisés, mais je fais confiance pour cela à nos nouveaux business angels.
La licence globale sous une forme ou une autre est une adaptation temporaire au marché et aux nouvelles technologies le temps (rapide) que se créé et se développent de nouveaux modèles.
Pour refaire une comparaison avec la mondialisation, les DRMs sont à la diffusion musicale ce que le protectionnisme, la gestion sociale du chômage, et la fermeture des frontières sont à la mondialisation, une ERREUR.
Sam.
28/03 17:57 -
28/04 03:37 - cristovil
et moi je dis : l’art peut crever , je m’en fous !!!! Qu’appelle-t-on Art, (...)
14/03 22:14 - harakiri26
Mort de rire ... Je viens de trouver le troll ultime !! 4 minutes montre en main ! Ce qui (...)
14/03 21:49 - harakiri26
Je tenais à remercier très sincèrement M. Demian West pour le réel effort d’explication (...)
13/03 23:16 - FredLeBorgne
Plus sérieux, aprés les litanies stupides dont nous avons été abreuvés depuis deux mois, et en (...)
13/03 22:46 - FredLeBorgne
Moi, je suis bien d’accord avec mon ami Demian West. J’ai appris le solfège trés (...)
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