Il s’agit effectivement d’une découverte révolutionnaire, même si de nombreuses zones d’ombre subsistent.
Il me semble que la conclusion en ce qui concerne l’absence de génome néanderthalien dans le génome d’africains actuels est effectivement trop précoce en raison du faible échantillon.
En revanche, il faut se souvenir que la première étude, conduite à partir d’ADN mitochondrial (transmis de façon uniquement maternel) avait conclue à une absence d’hybridation. Ce la pourrait suggérer (vraiment au conditionnel !) que seuls des hybrides portés par des femelles sapiens sapiens aient été fertiles (ou tout simplement aient pu voir le jour), et non l’inverse (mais là aussi, on manque de données statistiques).
La date de l’hybridation éventuelle (et le lieu) sont aussi très soumis à question, d’autant que aussi bien les néanderthaliens que les sapiens sapiens ont des origines un peu floues. Comme toujours un etelle découverte amène plus de questions que de réponses, mais elle illustre l’extraordinaire complexité de notre histoire, faite de multitude de rameaux divergents en convergents, qui de sont croisés et séparés au cours de l’histoire.
Et, plus philosophiquement, cela devrait nous intéresser à une question fondamentale : qu’est-ce qu’un homme... (accessoirement, je serais curieux d’avoir la réaction des différentes autorités religieuses sur cette découverte...).