Les versets que j’avais exploités (dans le post précédant) pour défendre la
liberté de croire, contrairement à ce que certains pourraient aller
imaginer (sous la pulsion des visions classiques et mensongères des
auteurs islamophobes, qui se jouent de leur ignorance, ils ne sont
pas tous mecquois, mais sont plutôt invariablement mecquois et
médinois.
Après recoupement, en voici la restitution :
2:256 Médine
109:1-5 Mecque
6:38 Mecque
4:137-139 Médine
2:217 Médine
3:19 Médine
76:29 Médine
18:28 Médine
28:56 Mecque
5:99 Médine
29:18 Mecque
En fait, les versets parlant très très explicitement de
liberté de croire sont autant mecquois que médinois, et quantitativement
parlant, davantage plus médinois que mecquois.
Dire qu’il existait deux islam, un islam pacifique à la Mecque,
doux et soft, puis un Islam belliqueux et guerrier à Médine, donc après
l’hégire, là nous serions en face au plus grand classique des mensonges
sans cesse répété par les islamophobes, et par lequel les petits perroquets dévoilent leur très grande et crasse ignorance de l’Islam.
L’Islam a été de tout temps constant. Il n’existe pas avant
l’hégire et après l’hégir deux islam, mais UN SEUL ISLAM, UN ET
INDIVISIBLE.
L’Islam dans sa phase mecquoise (13 années de révélation) se
souciait de spiritualité, de définition des essences de Dieu, de
répondre aux questions existentielles de l’homme, de conter les morales
sortant des histoires des prophètes.
L’Islam dans sa phase médinoise (10 années de révélation) n’est
non plus point différent. C’était le même. C’était constant. Rien
n’avait changé. Il y avait le même genre de questions et encore
davantage de réponses. Par contre, un seul élément s’était adjoint, à
savoir : l’aspect constitutionnellement politique de la société
islamique, à travers quelques questions/réponses juridiques.
Ce second volet de l’Islam ne révèle pas une migration de la
douceur à la force (comme le prétendent les détracteurs) mais tout
simplement accompagne la fondation du naissant Etat Islamique que venait
d’initier le prophète. Cet aspect juridique réglementait les contrats
et les règles du commerce, les affaires patrimoniales, la justice,
l’administration et la finance publique .... mais aussi
la protection armée (comme toute constitution d’un pays le prévoit
également).
Or, le prophète, qu’il ait été à la Mecque ou à Médine il n’avait
été cessé d’être attaqué et combattu.
Pire encore, une fois le prophète migrant à Médine (450 km de la
Mecque), les koreichites de la Mecque avaient tout fait pour tenter de
liquider Muhammad et la nouvelle société musulmane qui était en
naissance, une fois pour toute (d’ailleurs, le prophète n’avait émigré
que lorsque les mecquois s’étaient résolu définitivement à le tuer).
Le prophète donc avait été combattu et lui-même s’était défendu.
D’ailleurs, toutes ses batailles étaient défensives ou pour corriger des
torts assénés aux musulmans en cas de rupture de pactes de trêves.
Et c’est dans ce contexte là UNIQUEMENT que l’on rencontre les
versets guerriers du Coran (situés tous dans un cadre défensif), qui
eux régentent la guerre, d’ailleurs tout comme toute constitution
d’un pays régente celle-ci en ce genre de situations (disais-je).
Bah, que croyiez-vous ?! Qu’après 13 années de persécution, il
fallait en terminer au bout en se laissant massacrer ?!!
Réponse :
Quand les musulmans rentrèrent à la Mecque, ils la conquirent
sans l’effusion de la moindre goutte de sang.