@King
Al Batar : il n’y a quasiment plus de taudis jusqu’à la Croix de
Chavaux. Tout le long du périf, les miséreux se sont fait gicler.
Ils sont maintenant dans le Haut-Montreuil, au-delà de la Mairie,
sur le plateau.
Est-ce bien ? Est-ce mal ? C’est la vie... :
c’est mal pour eux, mais bien pour les autres.
Cependant je
souligne que comme par hasard ceux qui y gagnent sont toujours les
mêmes - et qu’ils ont joué avec la misère.
Je m’explique :
- avant que le périf soit créé, de 1958 à 1973, sur le
tracé des anciennes fortifications, cette zone était un havre de
verdure, d’une part, et un lieu de commerce essentiel d’autre part
(en effet, les tractations s’y faisaient hors dîme parisienne).
Ce
lieu était donc habité par les puissants - fuyant la misère du
centre de Paris (à l’époque, c’est là qu’elle était concentrée -
la cour des miracles, les halles...).
Au courant du projet de
périphérique, ceux-ci revendirent leurs biens avec forte
plus-value.
- le périf fût créé et, très vite, ses
nuisances devinrent telles que les lieux perdirent toute
valeur.
Ainsi de 1980 à 2000, les autrefois charmants pavillons
se transformèrent en taudis invendables.
- dès 2000, le
bruit de la couverture du périf arriva aux oreilles des puissants.
Ceux-ci rachetèrent à tour de bras ses abords pour des bouchées de
pain.
- Aujourd’hui, le périf est en voie d’être totalement
recouvert, et par des jardins s’il vous plait. Autant dire que le
prix du m2 a fait plusieurs fois la culbute.
Voilà
donc toute l’histoire : on vend aux pauvres, on détruit
l’environnement, puis on rachète une misère et on refait
l’environnement. Et en 50 ans on fait deux fois la culbute.
Voilà
pourquoi je dis qu’ils jouent avec la misère. Et qu’ils ne s’en
foutent pas, loin de là : ils l’organise pour en profiter.
En
conclusion : les gens excédés par les puces vont revendre à bas
prix, pour sûr... Et dans 10 ans, nouveaux propriétaires riches, et
plus un seul miséreux en bas de l’immeuble (sans doute devenu centre
commercial).
...Pas
de morale à cette histoire, désolé.