Très ien Monsieur Lescaudron mais le débat n’est pas là. Nous dérivons du débat provoqué par l’article. Le problème n’est pas de savoir si ATTALI est marxiste ou pas. Le problème est de savoir de quoi sera fait l’avenir économique du monde.

Or, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’avenir économique de l’Europe n’est pas brillant. En effet, que pourra fait l’Union européenne avec 270 millions d’habitants face aux Etats-Unis qui auront réduits leurs déficits comercial et budgétaire et qui auront un marché intérieur des plus vigoureux ? La réponse est, malheureusement ou heureusement selon où on se place : pas grand chose !

C’est cela le vrai débat. On aura beau parler du capitalisme chinois et dire tanpis aux Européens, il faut comprendre que l’Europe n’est pas innocente dans cette situation. C’est l’Europe qui est responsable de son inévitable déclin.

En effet, l’Europe est coincée. Il n’est point dans la philosophie européenne de délaisser le social. En effet, tout gouvernement qui osera dire qu’il faut privatiser les retraites se fera renversé par une guerre civile. Vous voyez un gouvernemen français dire que la Défense sera prioritaire sur les dépenses sociales ? Ce serait mettre tout le monde dans la rue. De fait, cela n’est pas possible. Or, les dépenses de Défense ne pourront pas augmenter car il y a le problème des retraites qui va plus que peser sur l’économie européenne. Il faut bien comprendre la situation. Il y aura bientôt plus de retraités que d’actifs dans de nombreux pays européens. Cela signifie que l’essentiel du budget de ces pays sera concentré sur ces dépenses sociales. Les autres dépenses seront alors délaissées, n’en déplaise à des hommes comme Sarkozy qui veulent redresser la France... La Finlande a une forte politique sociale mais je ne crois pas voir de Prix Nobel finlandais, de si grande entreprises finlandaises... L’économie finlandaise sera aussi bientôt plombée par les retraites. Or, c’est tout le reste de l’économie qui en subira les conséquences... La recherche sera difficilement financée et les chercheurs ne resteront pas en Europe quand les Etats-Unis, lInde et la Chine leur offrent tant !

Les Etats-Unis auront un population jeune et n’ont pas à se soucier des dépenses sociales. En effet, GM justement est en train de mettre en place un plan pour privatiser son système de retraites. De fait, cela ne pèsera bientôt plus sur l’activité de cette entreprise. Tôt ou tard, il y aura une réforme du système des retraites américains dans le sens dune plus grande privatisation. De plus, Bush va demander 100 milliards de dollars supplémentaires pour l’Irak. De fait, une fois le désengagement quasi-total fait en Irak, voilà 100 milliards qui pourront combler le déficit et/ou être réinjectés dans l’économie.

Je dis juste qu’il n’y a pas seulement à dire longue vie au libéralisme chinois. Car les Européens devront faire face à un libéralisme qui sera encore plus redoutable dans les années à venir : le libéralisme américain.

Car le marché intétieur si faible, la capitalisation boursière des entrprises européennes baissera. Or, les fonds de pension américains ne se feront pas prier pour racheter ces entreprises. Et l’Europe pourra très difficilement redevenir protectionniste car là les Chinois, Indiens et Américains pourront vire de leur marché intérieur mais pas l’Union européenne qui aura une population vieillissante... De plus, si le trio de tête de 2025 bloque à ce moment les produits européens, ce sera la chute totale et l’Europe ne se relèvera qu’en réouvrant son marché. Or, je ne vois pas les gouvernements européens ouvrir à la Chine et à l’Inde Et si la Chine et l’Inde bénéficie de cette ouverture, les Etats-Unis ne seront pas à l’écart.

Bref, le libéralisme est une plus grade menace pour l’Europe que le libéralisme chinois. L’Europe en est là par sa propre faute et les autres ne s’en plaignent point !