Il me semble que deux, au moins, des présuppositions de l’auteur sont erronées :
D’abord : " ... si l’Europe plonge c’est qu’elle vit au-dessus de ses moyens, que sa
croissance est insuffisante pour faire face à son endettement, qu’aucune
perspective sérieuse n’est ouverte...« .
Ici, je pense que c’est parce qu’elle construit une société profondément inégalitaire, basée sur le pillage des ressources par les »élites« que l’europe est en train de s’effondrer. Et c’est heureux. Les masques tombent. Ces moyens existent, simplement, ils ne sont pas dans les poches des 95% de la population.
Puis : »... Que faire pour remettre les Etats européens en route vers la prospérité
et la stabilité ? Il me semble que nous devons provoquer un débat sans
précédent autour d’un nouveau projet de société européen...« .
Ici, l’auteur s’inscrit dans un projet qui ne saurait être que Européen. Or, c’est le principe même de l’europe et de l’euro qui crée la crise, et c’est ce principe qui est rejeté par les peuples, auxquels on s’efforce de ne plus demander leur avis. Le projet actuel n’a pour seul but que de construire un »terrain de jeu« pour les multinationales, bien entendu au détriment des individus. Le seul projet qui deviendrait acceptable devra D’ABORD rechercher la sécurité et l’amélioration des conditions de vie des individus .
Et : »...la population s’accroche avec violence à des avantages sociaux issus de
l’ère de la colonisation et du pétrole pas cher...« .
Tiens, tiens... d’après l’auteur, c’est donc à la »population« d’accepter des reculs sociaux et de faire des sacrifices... par exemple en remboursant les centaines de milliards donnés aux banques, ou en acceptant les multiples exonérations et avantages des gros revenus ? Suis je en train de rêver ?
Au vu de son »CV" j’ai du mal à comprendre l’auteur.