Certaines des pistes que vous évoquez sont intéressantes, mais il ne faudrait pas non plus caricaturer
Certes, les labos pharmaceutiques « vivent bien », mais cela dit, si vous les asphyxiez trop, ils n’auront plus d’argent pour financier les recherches de nouveaux médicaments... la santé ne sera au final pas gagnante.
Quant à la taxation des flux financiers, que ce soit pour financer la santé ou toute autre dépense publique justifiée, je suis pour, mais il faut voir le problème en face : cette mesure ne sera réaliste que si elle est prise au niveau mondial... sinon, les flux financiers s’enfuiront juste ailleurs, là où ils ne sont pas taxés. Il n’y a rien de plus mondialisé et mobile que les flux financiers, toute régulation ne peut etre que internationale... autant dire que pour une taxation, ce n’est pas gagné !
Et puis combien vos mesures, qui certes ont l’avantage d’etre moins polémiques et « inhumaines » que ce que propose Minc ou même ce que j’ai évoqué plus bas, vont elle permettre d’économiser ? êtes vous sur qu’elles suffiraient à rééquilibrer les comptes de la sécu sans aller jusqu’à dégrader la qualité de soins ? rien n’est moins sûr.
Si on doit en arriver à dégrader globalement la qualité de soins remboursés, ce qui encore une fois ne fait plaisir à personne (sauf à quelques libéraux intégristes qui ne pensent qu’à tuer la sécu, mais heureusement cette espèce est rare) mais pourrait bien s’imposer, la difficile question est donc bien de se définir les priorités et les postes à « sacrifier ».